Le blog de l\'UPR-Marseille

Jean-Noel Guérini est parfois abattu. Parfois virulent. Mais toujours dans la dénégation. D'après les procès-verbaux de son audition de jeudi dernier devant les juges de Marseille Charles Duchaine et Pierre Philippon en charge de la vaste enquête sur des marchés présumés frauduleux, le président PS du conseil général des Bouches-du-Rhone n'a cessé pendant plus de trois heures de nier les faits qui lui sont reprochés.

Il a malgré tout été placé en examen pour « prise illégale d'intérêt, trafic d'influence, association de malfaiteurs et complicité d'obstacle à la manifestation de la vérité. »

Les disques durs du conseil général qu'il aurait fait détruire ? « Mon directeur de cabinet a été mis en examen pour cela. Je n'ai rien à dire, sauf à considérer que vous même ou les enquêteurs m'ayiez informé d'une perquisition au conseil général », rétorque t-il aux magistrats selon les PV d'audition que nous avons pu consulter.

Le terrain qu'il aurait fait préempter pour permettre à son frère d'y étendre une décharge ? « En préemptant, je n'ai fait qu'exercer un droit et le conseil général aussi et je n'imagine pas que l'on puisse me le reprocher », argumente-il. Enfin, Jean-Noël Guérini ne mâche pas ses mots à l'égard de son frère, Alexandre Guérini, mis en examen dans le dossier et aujourd'hui placé sous contrôle judiciaire après 5 mois et demi de détention. « Je n'ai jamais participé aux activités professionnelles de mon frère pour ne pas créer la confusion entre ses activités et la politique (...) Le jour où j'ai appris que mon frère téléphonait (aux élus du conseil général NDLR), j'ai pris une colère (...) Je condamne les coups de téléphone de mon frère, je condamne les initiatives prises par mon frère, je trouve ça anormal. Je les condamne fermement parce que ce n'est pas son rôle d'intervenir. »

Source : LeParisien.fr