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Affluence record à Téhéran et défaite des USA/UE au sommet des non-alignés : l'Iran demande l'interdiction des armes nucléaires

Affluence record à Téhéran et défaite des USA/UE au sommet des non-alignés

la défaite diplomatique cinglante de Washington et du camp euro-atlantiste se confirme avec la présence supplémentaire de Vladimir Poutine, Evo Morales, Rafael Correa, Hugo Chavez et des secrétaires généraux de l’ONU, de la Ligue arabe, de l’OCI et de l’OUA.


Voici quelques jours, j’ai déjà eu l’occasion d’attirer l’attention de mes lecteurs sur le succès diplomatique très important de l’Iran qui semblait s’annoncer avec la forte participation attendue au prochain Sommet des Non-Alignés.

Alors que ce 16ème Sommet des Non-Alignés vient de s’ouvrir (pour l’instant au niveau des délégations), ce succès se confirme de façon encore plus importante que prévue.


L'amphithéâtre pour les sessions plénières du 16ème Sommet des Non-Alignés à Téhéran

 

110 ÉTATS REPRÉSENTÉS, DONT 50 AU PLUS HAUT NIVEAU POLITIQUE

En effet, dès le 1er jour, des délégations représentant 110 des 120 États membres du Mouvement des Non-Alignés sont déjà arrivées à Téhéran.

En outre, selon les toutes dernières annonces présentées par le ministère iranien des affaires étrangères, 50 des 110 États seront représentés au plus haut niveau :

  • - 29 États seront représentés par leur chef d’État en personne

[ 27 Présidents, 1 Sultan (Oman) et 1 Émir (Qatar) ]

  • - 9 États seront représentés par leur Vice-Président de la République
  • - 7 États seront représentés par le Premier ministre, chef du gouvernement C’est d’ailleurs souvent le véritable chef de l’exécutif, comme c’est le cas du Premier ministre indien Manmohan Singh.
  • - 5 États seront représentés par un envoyé spécial

Tous les autres États sont représentés au niveau de leur ambassadeur à Téhéran et/ou par des délégations de hauts-fonctionnaires mandatés par leurs gouvernements.


 

DE NOMBREUSES SURPRISES DE DERNIÈRE MINUTE

Plusieurs surprises de dernière minute contribuent à faire de ce XVIe Sommet des Non-Alignés un très grand succès diplomatique pour Téhéran, et une défaite cinglante pour les États-Unis, le Canada, l’Union européenne et Israël, qui avaient exercé les plus fortes pressions possibles pour tenter d’isoler l’Iran.

 

Ces surprises sont la venue à Téhéran, les 30 et 31 août :


a)- du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-Moon Le camp euro-atlantiste avait pourtant tout fait pour le dissuader de s’y rendre, car sa présence, même si elle est présentée comme critique, comporte un effet de symbole considérable.

 

b)- des Président et Secrétaires généraux de trois autres grosses organisations internationales, qui sont moins connues que l’ONU mais qui n’en jouent pas moins un rôle important dans la diplomatie mondiale :

  • - la Ligue Arabe, pourtant très divisée sur le cas de la Syrie et majoritairement hostile au régime de Damas,
  • - l’Organisation de la Conférence Islamique ( OCI ),
  • - et l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA).

c)- du président russe Vladimir Poutine. C’était d’autant moins prévisible que la Russie ne fait pas partie du Mouvement des Non-Alignés et qu’elle l’est donc cette année à titre de nation invitée.

 

d)- des présidents latino-américains Hugo Chavez ( Venezuela ), Evo Morales ( Bolivie ), Rafael Correa ( Équateur ) et de Michel Temer, vice-président du Brésil

Ce n’est pas vraiment une surprise, compte tenu de la ligne politique des trois premiers dirigeants, mais leur présence n’allait quand même pas de soir et n’avait pas été annoncée préalablement par le ministère iranien des affaires étrangères.La surprise est plus importante venant du gouvernement de Brasilia, qui se fait représenter par le vice-président de la République en personne alors que le Brésil n’est pas membre du Mouvement des Non-Alignés mais seulement « observateur ».

 

e)- du Vice-Premier ministre d’Arabie saoudite et de l’Émir d’Umm al-Quwain, envoyé spécial du gouvernement des Émirats Arabes Unis : Ce sont des surprises totales ( qui n’avaient pas été annoncées auparavant ), compte tenu de l’alignement de ces régimes sur les États-Unis et de leur hostilité latente à l’égard de l’Iran.

Je relève que, le Premier ministre irakien, le Sultan d’Oman et l’Émir du Qatar faisant aussi le déplacement, de même que les Ministres des affaires étrangères du Koweït et du Bahreïn, cela signifie que tous les pays riverains du Golfe Persique font donc le déplacement de Téhéran. L’Iran est ainsi le seul pays au monde à pouvoir actuellement rassembler des dirigeants de cette zone ô combien stratégique pour l’économie et la paix du monde.

 

f)- par ailleurs, il faut relever que le représentant du Hamas à Gaza, M. Ismaïl Haniyeh, n’a finalement pas été invité, mais cela fait suite à un imbroglio qui montre les dissensions extrêmes des Palestiniens. Cette absence permettra la présence du président de l’Autorité Nationale Palestinienne, M. Mahmoud Abbas, qui avait menacé de ne pas venir dans le cas contraire.

 

g)- enfin, je note que l’Australie a accepté de figurer à côté de la Russie comme « nation invitée ».   Le gouvernement de Canberra ne se fait, certes, représenter qu’au niveau de son ambassadeur à l’ONU, mais le geste est pour le moins inattendu de la part d’un État occidental traditionnellement inféodé à Washington.

 

LES PERSONNALITÉS POLITIQUES VENUES DU MONDE ENTIER

  • Afghanistan : Hamid Karzai – Président de la République
  • Afrique du sud : Maite Nkoana-Mashabane – Ministre des affaires étrangères
  • Arabie Saoudite : Abdulaziz bin Abdullah Al Saud – Vice-Premier ministre
  • Azerbaïdjan : Elmar Mammadyarov – Ministre des affaires étrangères
  • Bahreïn : Khalid bin Ahmed Al Khalifa – Ministre des affaires étrangères
  • Bangladesh : Sheikha Hasina – Premier ministre
  • Bénin : Yayi Boni – Président de la République
  • Bhoutan : Ugyen Tshering – Ministre des affaires étrangères
  • Birmanie : Wunna Maung Lwin – Ministre des affaires étrangères
  • Bolivie : Evo Morales – Président de la République
  • Cambodge : Hun Sen – Premier ministre
  • Cuba : Raul Castro – Président du Conseil d’État
  • Corée du Nord : Kim Yong-nam – Président du Présidium de l’Assemblée populaire suprême
  • Égypte : Mohamed Morsi – Président de la République
  • Émirats Arabes Unis : Saud bin Rashid Al Mu’alla – Envoyé spécial, Émir de l’Émirat de Umm al-Quwain
  • Équateur : Rafael Correa – Président de la République
  • Gabon : Ali Bongo Ondimba – Président de la République
  • Jordanie : Fayez al-Tarawneh – Premier ministre
  • Inde : Manmohan Singh – Premier ministre
  • Iran : Mahmoud Ahmadinejad – Président de la République
  • Irak : Nouri al-Maliki – Premier ministre
  • Indonésie : Boediono – Vice-Président de la République
  • Koweït : Muhammad Sabah Al-Salem Al-Sabah – Ministre des affaires étrangères
  • Liban : Michel Suleiman – Président de la République
  • Lesotho : Mohlabi Tsekoa – Ministre des affaires étrangères
  • Libye : Ashour Bin Khayal – Ministre des affaires étrangères
  • Malaisie : Anifah Aman – Ministre des affaires étrangères
  • Mauritanie : Mohamed Ould Abdel Aziz – Président de la République
  • Maroc : Abdelillah Benkirane – Premier ministre
  • Namibie : Marco Hausiku – Ministre des affaires étrangères
  • Népal : Baburam Bhattarai – Premier ministre
  • Pakistan : Asif Ali Zardari – Président de la République
  • Philippines  : Jejomar Binay[34]     Vice President
  • Oman : Qaboos bin Said al Said – Sultan
  • Qatar : Hamad bin Khalifa Al Thani – Emir
  • Sénégal : Macky Sall – Président de la République
  • Serbie : Tomislav Nikolić – Président de la République
  • Sri Lanka : Mahinda Rajapaksa – Président de la République
  • Soudan : Omar al-Bashir – Président de la République
  • Swaziland : Lutfo Dlamini – Ministre des affaires étrangères
  • Syrie : Faisal Mekdad – Vice-Ministre des affaires étrangères
  • Tanzanie : Mohamed Gharib Bilal – Vice-Président de la République
  • Territoires palestiniens : Mahmoud Abbas – Président de l’Autorité Nationale Palestinienne
  • Thaïlande : Surapong Tovichakchaikul – Ministre des affaires étrangères
  • Tunisie : Rafik Abdessalem – Ministre des affaires étrangères
  • Turkménistan : Gurbanguly Berdimuhamedow – Président de la République
  • Venezuela : Hugo Chavez – Président de la République
  • Vietnam : Nguyen Tan Dung – Premier ministre
  • Zimbabwe : Robert Mugabe – Président de la République

Observateurs

  • Arménie : Serzh Sargsyan – Président de la République
  • Brésil : Michel Temer – Vice-Président de la République
  • Tadjikistan : Emomali Rahmonov – Président de la République

Nations spécialement invitées

  • Australie : Gary Quinlan – Ambassadeur d’Australie à l’ONU
  • Russie : Vladimir Poutine – Président de la République

Organisations représentées

  • Organisation de l’Unité Africaine (OUA) : Yayi Boni  – Président
  • Ligue Arabe : Nabil el-Araby – Secrétaire général
  • Organisation de la Coopération Islamique (OCI) : Ekmeleddin İhsanoğlu – Secrétaire général
  • Organisation des Nations Unies (ONU) : Ban Ki-moon, Secrétaire général

 

Dans son discours d’ouverture, le ministre iranien des affaires étrangères rappelle et soutient la demande des non-alignes de l’interdiction mondiale des  armes nucléaires

26 août 2012 : M. Ali Akbar Salehi, Ministre iranien des affaires étrangères, prononce le discours inaugural du 16ème Sommet des Non-Alignés à Téhéran

Enfin, il convient de noter que M. Ali Akbar Salehi, ministre iranien des affaires étrangères, a fait très fort, dès son discours inaugural du 16ème Sommet des Non-Alignés, en appelant l’ensemble des pays réunis :

  • à prendre position contre les sanctions occidentales à l’encontre de l’Iran. Il a affirmé au passage que de nombreux États-membres des Non-Alignés soutenaient le programme nucléaire iranien.
  • à renouveler leur appel pour une interdiction mondiale de toutes les armes nucléaires dans 13 ans, donc en 2025. Il a eu beau jeu de  rappeler que cet  objectif avait déjà été adopté par un précédent Sommet des Non-Alignés et a ainsi lancé :  « Nous croyons que le calendrier de retrait définitif des armes nucléaires d’ici 2025, qui a déjà été proposé par les Non-Alignés, ne sera effectivement réalisé que si nous en exerçons le suivi minutieux. » 

Le ministre iranien a une nouvelle fois assuré que son pays ne cherche pas à se doter d’armes nucléaires, en dépit des affirmations des États-Unis et de leurs alliés qui soupçonnent que l’enrichissement d’uranium de Téhéran pourrait éventuellement conduire à cela.

 

Commentant les déclarations du gouvernement israélien, qui a  dit qu’il examinerait les options militaires si les pressions diplomatiques et économiques ne parviennent pas à freiner les ambitions nucléaires de l’Iran, il a rétorqué qu’Israël avait pour sa part refusé de ratifier le Traité de Non Prolifération nucléaire (TNP) de l’ONU et qu’il refusait de discuter de la gamme complète de ses capacités militaires, alors que tout le monde soupçonne cet État avoir un arsenal nucléaire.

Pour tenter de répondre à l'accusation de terrorisme qui pèse régulièrement sur l'Iran, les organisateurs du Sommet ont jugé bon de présenter, à l'extérieur du lieu de la réunion, trois voitures détruites par des attentas à l'explosif. Selon le gouvernement iranien, ces explosions ont été organisées par des agents britanniques et américains et ont visé à assassiner des membres participant au programme nucléaire. Au moins cinq membres de la communauté scientifique iranienne, y compris des experts nucléaires, ont ainsi été tués depuis le début de 2010, dans le cadre d'une guerre présumée secrète avec ses ennemis principaux.

 

Enfin, le ministre Ministre iranien des affaires étrangères a déploré la « chute»  du poids individuel des États membres de l’ONU, qui s’est exercée au bénéfice de la « montée en puissance du Conseil de Sécurité de l’ONU », dirigé par les Cinq membres permanents : États-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie et Chine.

Il a donc réclamé la « création d’un Conseil de Sécurité plus démocratique, qui devrait être considérée comme une partie importante de la réforme de l’ONU ».

Quelques-uns des principaux responsables politiques mondiaux présents au 16e Sommet des Non-Alignés à Téhéran. De gauche à droite et de haut en bas :

  •  Evo Morales – Président de la République de Bolivie 
  • Manmohan Singh – Premier ministre de l’Union Indienne 
  • Hugo Chavez – Président de la République du Venezuela 
  • Maité Nkoana-Mashabane – Ministre des affaires étrangères d’Afrique du sud 
  • Vladimir Poutine – Président de la Fédération de Russie 
  • Sheikha Hasina – Premier ministre du Bangla Desh 
  • Ali Bongo Ondimba – Président de la République du Gabon 
  • Michel Temer – Vice-Président de la République fédérative du Brésil 
  • Qaboos bin Said al Said – Sultan d’Oman 
  • Nguyen Tan Dung – Premier ministre du Vietnam

Conclusion : la France aurait dû faire au minimum comme l’Australie !

Comme je l’indiquais déjà dans mon premier article, – et les événements renforcent encore mon analyse – cette capacité massive de rassemblement du Mouvement des Non-Alignés, avec la présence de la Russie en prime, fait ressortir par contraste ce qu’est l’OTAN / UE : un bunker agressif, qui ose se qualifier de « communauté internationale » alors qu’il ne représente même pas 20% des êtres humains vivant sur terre.

Comme je l’ai déjà dit, ci la France renouait avec la grandeur de son histoire, ce n’est certes pas dans ce bunker occidental de l’OTAN / UE qu’elle devrait se placer. C’est son adhésion au Mouvement des Non-Alignés qu’elle devrait envisager. Pour contribuer à faire du IIIe millénaire un avenir de paix entre toutes les nations, tous les peuples et toutes les religions du monde.


Quelques-uns de mes lecteurs avaient pu s’étonner de cette suggestion.

 

Elle est certes iconoclaste dans la France actuelle, où toute pensée non conforme à la logorrhée euro-atlantiste des médias est aussitôt disqualifiée, par un réflexe pavlovien de soumission à la propagande et à l’intimidation.

 

Or je note que l’Australie sera présente comme « nation invitée ». Voilà de quoi rasséréner ceux qui tiquaient devant ma proposition  !   


Je rappelle que cette proposition, tout comme le présent article ou le précédent, n’ont évidemment pas pour objet de faire l’apologie de tel ou tel régime. Pas plus du régime iranien que des régimes indien, costaricain (dont le chef d’Etat est Prix Nobel de la Paix), péruvien, libanais, vénézuélien, sud-africain et j’en passe, qui sont tous membres des Non-Alignés.

 

Mon analyse et ma proposition se situent sur un autre plan, qui est celui des relations internationales et de ce que devrait être le rôle de tout pays soucieux d’assurer l’équilibre et la paix du monde.Je rappelle donc 3 points importants :

  • 1)- Le Mouvement des Non-Alignés regroupe, comme je l’ai dit, 120 États sur les 193 des Nations-Unies, et une vingtaine d’autres observateurs.  On notera au passage que certains « Non Alignés » sont désormais très alignés sur les États-Unis : Arabie Saoudite, Bahreïn et Qatar notamment.
  • 2)- Il se trouve que la France et tous les pays membres de l’OTAN reconnaissent diplomatiquement tous ces États, qu’ils siègent à leurs côtés à l’ONU, sans pour autant, bien entendu, s’aligner sur tel ou tel. Participer aux Non-Alignés ne pourrait donc pas signifier « s’aligner sur les Non-Alignés »…
  • 3)- Du reste, il n’y a vraiment à peu près aucun point commun en matière économique, sociale, démocratique, religieuse, diplomatique, militaire, entre Cuba et Singapour, l’Iran et le Qatar, l’Île Maurice et la Corée du nord, le Pérou et le Sri Lanka, l’Inde et le Turkménistan, etc

Leur seul point commun, au fond, c’est de vouloir faire respecter les principes du droit international public et notamment le refus de tout empire et le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État souverain.


C’est bien parce que notre pays doit partager ce point commun fondamental que la France, une fois qu’elle sera sortie de l’OTAN et de l’Union européenne, aura vocation à rejoindre le Mouvement des Non-Alignés.   Il n’y aurait pas de plus belle victoire diplomatique, conforme au génie du peuple de 1789, que de rassembler, à Paris cette fois-ci, un futur Sommet des Non-Alignés.

 

Source: Site de l'UPR


29/08/2012


Grèce: Lancement de la statégie de la terreur en perspective de la campagne électorale

Grèce: Lancement de la statégie de la terreur en perspective de la campagne électorale

Si mes lecteurs veulent avoir une idée de ce qui va probablement se passer en Grèce au cours du mois qui nous sépare des nouvelles élections prévues le 17 juin prochain, je leur suggère de (re)visionner ma conférence « Faut-il avoir peur de sortir de l’euro ? » enregistrée voici un peu plus d’un an, en avril 2011.


Dans cette conférence, j’avais expliqué comment les européistes avaient tout mis en œuvre pour terroriser les Suédois, tout au long de l’année 2003, afin de les contraindre psychologiquement à voter Oui au référendum sur l’entrée de la Suède organisé le 14 septembre 2003 par le gouvernement de Stockholm.

 

Huit procédés d’intimidation avaient été mis en œuvre :


1°) une débauche de moyens étatiques, politiques, médiatiques et financiers en faveur du Oui ;

 

2°) la menace de l’Apocalypse promise par les plus hautes autorités publiques en cas de victoire du Non ;

 

3°) une orchestration de l’épouvante menée conjointement par le patronat et les dirigeants syndicaux ;

 

4°) le chantage public à l’emploi, de très grandes entreprises ayant menacé les Suédois de cesser leurs activités en Suède en cas de rejet de l’euro (à commencer par la plus grande société du pays, Ericsson) ;

 

5°) les appels du pied et les clins d’œil aux extrémistes de droite et de gauche ;

 

6°) la « psychiatrisation » des opposants (médias et commentateurs insinuant que les opposants à l’euro étaient des malades mentaux) ;

 

7°) l’exploitation indécente du mystérieux assassinat de la principale porte-parole du camp du Oui ;

 

8°) un sondage truqué, publié in extremis, pour faire croire que le Oui allait triompher (le Non l’a emporté à 57% des suffrages exprimés hors votes blancs).

 

Il va nous falloir examiner de près comment la campagne électorale qui s’ouvre en Grèce va se dérouler mais les premiers événements donnent à penser que tout ou partie de ces procédés vont être utilisés pour placer le peuple grecque sous terreur.

 

 

Au cours des dernières heures, les événements suivants sont déjà intervenus :

EN ANNONÇANT SA DÉCISION DE NE PLUS FOURNIR DE LIQUIDITÉS À CERTAINES BANQUES GRECQUES, LA BCE A SCIEMMENT PROVOQUÉ UN DÉBUT DE PANIQUE

Comme le très sérieux journal Les Échos vient de l’écrire sur son site, « la panique n’a pas encore totalement gagné la Grèce mais cela y ressemble ».

La Banque centrale européenne (BCE) a en effet confirmé avoir cessé de fournir des liquidités à certaines banques grecques sous-capitalisées. Du coup, des Grecs, de plus en plus nombreux, multiplient les retraits aux guichets des banques.

Bien entendu, le journal économique français y voit la preuve que les Grecs « sont de plus en plus nombreux à redouter une sortie de l’euro et un retour à la drachme ». Et il précise que « les Grecs souhaitent majoritairement rester dans la zone euro, même si 47,4% d’entre eux commencent à croire à l’éventualité d’une sortie, selon un sondage. »

DE FAÇON EXTRÊMEMENT INHABITUELLE, LE FMI A FAIT PUBLIQUEMENT SAVOIR QU’IL « SUSPEND SES CONTACTS
AVEC LA GRÈCE »

Le motif invoqué est que le FMI ne souhaite pas travailler avec le nouveau gouvernement nommé de manière transitoire pour expédier les affaires courantes.

Il n’en demeure pas moins que cette annonce inhabituelle ne peut faire l’objet que de surinterprétations et de supputations. Si l’institution de Washington avait voulu préserver la sérénité de la campagne électorale, il se serait tout bonnement limité à ne rien dire. On imagine assez volontiers les fantasmes d’isolement et d’apocalypse avec lesquels cette « suspension des contacts » peut être commentée par les grands médias du système en Grèce et en Europe.

LE PREMIER MINISTRE GREC SORTANT, M. PAPADEMOS,
VIENT DE PUBLIER UNE LETTRE POUR PROMETTRE LE « DÉSASTRE » EN CAS DE SORTIE DE L’EURO

Rappelons que M. Papademos, Premier ministre grec, n’a été élu par personne mais choisi par la Commission européenne et Goldman Sachs pour être le « dictateur » de la Grèce.

Dans une lettre rendue publique aujourd’hui, il prophétise la même Apocalypse que celle que ses congénères avaient promise à la Suède il y a 9 ans. Il affirme que « le rejet unilatéral des obligations contractuelles serait désastreux pour la Grèce et conduirait inévitablement le pays hors de la zone euro et probablement hors de l’Union européenne (UE) ».

Je ne suis évidemment pas d’accord avec le « désastre » promis mais je note avec intérêt que le Premier ministre grec souligne lui-même la corrélation entre « sortie de l’euro » et « sortie de l’UE’.

CONCLUSION : IL NE FAUT JAMAIS CÉDER À L’INTIMIDATION

Si j’avais un conseil à donner à nos amis grecs, ce serait d’examiner très précisément ce qui s’est passé en Suède à partir du 15 septembre 2003, lendemain du jour où le fier peuple suédois, digne de son histoire, a refusé l’euro et a préféré conserver la couronne suédoise. Depuis lors, la Suède a connu un taux de croissance économique 60% supérieur à celui de la France et près de 80% supérieur à celui de la zone euro (cf. ma conférence en ligne précitée).

 

Il y a quelque 2 500 ans, la Grèce fut le premier pays d’Europe à inventer la démocratie.

Il faut espérer qu’au XXIe siècle, la Grèce sera fidèle à son histoire et qu’elle sera en conséquence le premier pays d’Europe à quitter le pillage programmé de l’euro et à se libérer de cette prison des peuples qu’est la prétendue « Union européenne ».

François ASSELINEAU


17/05/2012


L’Argentine prouve qu’il y a une vie après la « mondialisation inévitable »

Le vent de l'Histoire tourne : L'Argentine prouve qu'il y a une vie après la "mondialisation inévitable" et que l'avenir n'est pas dans la destruction des États.

 

Le gouvernement argentin vient de décider, ce 16 avril 2012, d’exproprier le groupe espagnol Repsol de sa participation dans la compagnie pétrolière argentine YPF, qui est donc renationalisée.

 

Cette nouvelle décision fait grimper aux rideaux le gouvernement de Madrid qui y dénonce une attaque contre les « intérêts espagnols ». Mais elle s’inscrit en réalité dans une politique de longue haleine, mise en œuvre depuis dix ans par le président de la République Nestor Kirchner puis par sa femme qui lui a succédé à ce poste.

 

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L’actuelle présidente argentine Cristina Kirchner

Cette politique « néo-péroniste » est approuvée par une très grande majorité du peuple argentin : elle consiste à rendre à la République argentine sa souveraineté et son indépendance nationales, et sa capacité à assurer la justice sociale entre ses habitants. Ses succès sont remarquables.

RAPPEL DE L’HISTOIRE RÉCENTE DE L’ARGENTINE

Tout au long des années 90, l’Argentine avait appliqué, sous la présidence de Carlos Menem et à la demande du FMI, une politique ultra-libérale de privatisation à outrance de toute son économie.

Cette politique fut assez comparable à celle dont sont actuellement affligés la France et les pays de l’Union européenne, sous les exigences du même FMI et de la Commission européenne. Dans l’Argentine des années 1990, comme dans la France des années 2000-2010, les médias et les politiciens ne cessaient d’expliquer au peuple argentin qu’il était nul, et que son salut collectif ne viendrait que des « réformes indispensables » consistant à vendre à des groupes privés étrangers tout ce qui appartenait au peuple argentin.

 

Cette ultra-libéralisation de l’économie argentine a certes provoqué l’enrichissement d’une partie de la population pendant quelques années, et surtout une débauche de consommation.

Mais elle a aussi et surtout entraîné une autre partie de la population dans la pauvreté (environ 20% de chômeurs officiels vers 1998) , avant de provoquer une hyper-inflation et une crise économique et financière de très grande ampleur à la fin des années 1990 et au début des années 2000.

 

La crise économique et financière culmina en 2001 et conduisit à des décisions historiques : le 6 janvier 2002, le nouveau gouvernement du président Eduardo Duhalde procédait à un gel total des avoirs bancaires et à une dévaluation officielle du peso de 28 % par rapport au dollar. La monnaie argentine continua à baisser très rapidement ensuite, jusqu’à perdre près de 50% face au dollar.

 

Après avoir mis en place un plan économique très volontariste, le président Duhalde convoqua des élections présidentielles anticipées en avril 2003. Ce fut le candidat péroniste de centre gauche Nestor Kirchner qui fut élu, sur un programme de restauration de l’État et de la souveraineté nationale argentine sur son économie.

 

Nestor Kirchner a été président de la République argentine de 2003 à 2007. Son bilan est historique :

 

a) envoyant balader les banquiers, il a « renégocié » la dette du pays en 2005 d’une façon expéditive : il a purement et simplement refusé le remboursement de trois quarts des 100 milliards de dollars de dette extérieure !

 

b) faisant un bras d’honneur au dogme de l’ultra-libéralisme et de la prétendue « mondialisation inévitable », il a :
- gelé les tarifs de l’énergie et des transports,
- taxé très fortement les importations,
- relancé l’activité économique (+ 50 % en cinq ans !) en la soutenant de façon keynésienne par les dépenses publiques,
- provoqué une forte hausse des salaires,
- et engagé un programme tenace de réappropriation par le peuple argentin des grands services publics du pays qui avaient été bradés à des intérêts privés américains ou européens à la demande du FMI :

- novembre 2003 : Renationalisation de la Poste argentine, qui avait été privatisée en 1997.

- janvier 2004 : Renationalisation de la concession de l’espace radioélectrique national, qui avait été attribué au groupe français Thales Spectrum, filiale de Thales (ex-Thomson) en 1997.

- mars 2006 : Renationalisation de la distribution de l’eau potable qui avait été attribuée au groupe français Suez en 1993.

- mars 2007 : Renationalisation du Chantier naval Darsena Norte, privatisé en 1999. Les employés reçoivent 10% des actions, le reste étant contrôlé par l’Etat.

C’est sa propre épouse, Cristina Kirchner qui lui a succédé au poste de présidente de la République le 10 décembre 2007. Réélue il y a quelques mois, en octobre 2011, elle a continué l’impressionnante œuvre libératrice de son mari :

- novembre 2008 : Renationalisation du système de retraites, qui avaient été privatisées en 1994.

- décembre 2008 : Renationalisation des compagnies aériennes Aerolineas Argentinas et Austral, privatisées et acquises en 1990 par la compagnie espagnole Iberia, puis en 2001 par le groupe espagnol Marsans.

- et enfin, ce 16 avril 2012 : Renationalisation majoritaire (à 51%) de la compagnie pétrolière YPF, qui avait été privatisée et cédée à l’Espagnol Repsol en 1992.

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Le président argentin Nestor Kirchner (aujourd’hui décédé) avec le président bolivien Evo Morales (à gauche) et le président vénézuélien Hugo Chavez (à droite)

CONCLUSION


Tout comme les cas islandais ou vénézuélien, la politique économique, financière, sociale et industrielle menée en Argentine depuis 10 ans est soigneusement censurée dans nos médias asservis à l’oligarchie financière et industrielle euro-atlantiste.

 

Cette censure s’explique : tout ce qu’a décidé le gouvernement de Buenos Aires, avec le soutien massif de sa population, prouve que les dogmes de l’ultra-libéralisme et de la « mondialisation inévitable » sont des mensonges et des politiques insanes, sur lesquelles un peuple peut – et doit – parfaitement revenir.

 

Après avoir failli être détruite par les tenants de la privatisation de la planète au profit d’une infime minorité, l’Argentine est la preuve vivante que l’avenir n’est pas dans la destruction des États, mais dans leur résurrection.

 

Je me permets au passage de voir, dans la politique de renaissance argentine, des points de ressemblance frappants avec le programme de renationalisation des services publics essentiels que j’avais présenté le 3 décembre dernier.

 

Ce n’est pas parce qu’une censure médiatique absolue m’a empêché de soumettre ce programme présidentiel libérateur au vote des Français qu’il a perdu de son intérêt et de sa pertinence. Bien au contraire, l’exemple argentin montre qu’il est plus actuel que jamais et que l’histoire finira, tôt ou tard, par lui donner raison.


17/04/2012


Tripoli : Où sont les scènes de liesse monsieur Sarkozy ?

Des Faubourgs aux marches du Palais n°2


Chronique d’une révolution à venir.


Depuis les rares images de la prise éclaire de Tripoli, le 22 août 2011, (ce qui fait des cadres rebelles des génies de l’histoire militaire compte tenu de la faiblesse des effectifs et de l’ampleur du résultat), et les fameuses vues truquées de la « Place Verte » libérée par les rebelles de Benghazi, plus rien si ce n’est quelques images de combattants débraillés en guise d’information par les grands médias.

 

 

Où sont les scènes de liesse accueillant les libérateurs ? Rien en une semaine ! Pas une seule effusion de joie à Tripoli !

 

On nous dit que Kadhafi a fuit, que Tripoli est tombé à 95%, que le régime s’est effondré, que le peuple s’est libéré tout seul, que c’est enfin la liberté retrouvée. Où sont les scènes de liesse ? La Lybie était le pays d’Afrique avec le plus haut niveau de vie par habitant, les écoles et les universités gratuites, les soins également. Maintenant grâce à Sarkozy, BHL et aux islamistes de Benghazi, ça va être encore mieux ? Où sont les scènes de liesse ?

 

Chaque image de Tripoli montre des jeunes en tee-shirt mal armés et tirant debout dans le vide. Mais aucun civil dans les rues. Aucun ! Ces jeunes devraient être fêtés comme des héros par la ville de Tripoli libérée de 42 ans de dictature, mais on voit bien qu’ils sont accueillis par un grand et lourd silence de la part de la population.

 

S’il est difficile d’analyser les images et informations de la propagande occidentale, ce qu’elle ne peut dire ni montrer crève parfois les yeux et les tympans ! Le peuple de Tripoli est invisible et silencieux, cloitré chez lui, terrorisé par deux mois de bombardement de l’OTAN et la prise violente de Tripoli par les rebelles qui commettent crimes, tortures et exécutions sommaires. Ils n’ont aucune confiance dans leurs libérateurs.

 

Où sont les scènes de liesse monsieur Sarkozy ? À quand une parade triomphale dans les rues de Tripoli ? Sarkozy le libérateur sur la Place Verte acclamé par le peuple libyen, ça aurait de la gueule ! Chiche ? Non ? Pourquoi ?...Si vous avez peur, vous n’avez qu’à envoyer Juppé, Longuet et BHL en délégation pour récupérer vos lauriers de sang. Et la petite Drucker aussi, ça lui fera du bien. Qu’elle voit ce que c’est qu’un enfant déchiqueté par vos bombes ou un noir torturé par vos mercenaires.

 

S’il n’y a pas de liesse à proprement parlé, où sont simplement les scènes de reprise de la vie normale avec ses embouteillages, ses marchés, ses écoles, etc. Depuis une semaine dans Tripoli libéré, mais depuis 5 mois dans Benghazi, quelles sont les nouvelles libertés d’expression apportées par les libérateurs ? Qu’est-ce qu’ils promettent de mieux ? Je n’ai pas encore vu de reportages sur les délices de la vie à Benghazi monsieur le président…

 

Parmi les grands crimes de Sarkozy, BHL et les intégristes qui violent la Libye, il y a les tortures et massacres systématiques des prisonniers noirs. La quasi-totalité du sud Libyen est de population noire. Ils sont libyens depuis l’antiquité et musulmans dés le premier siècle. Où sont les scènes de liesse des libyens noirs dans les oasis du sud, enfin libérées du raciste Kadhafi, fondateur et financier de l’Organisation de l’Union Africaine ?

 

Où sont les scènes de liesse de chaque ville de la Libye libérée par vous et vos amis monsieur Sarkozy ? Où est le retour à la normalisation, où sont passé les petits fonctionnaires d’ABOU SLIM ? Où est la police de Tripoli ? Survivront-ils à l’épuration engagée par vos égorgeurs pour ensuite fêter leur libération ? Il y a d’autres images qui m’auraient fait plaisir à voir monsieur le président, ce sont les ralliements des régiments de l’armée participant aux scènes de liesse populaires au moment de « l’effondrement » du régime la journée du 22 août. Mais non toujours et uniquement des jeunes fagotés comme des joueurs de basket terrorisant la population à coup de rafales de kalachnikovs dans des rues totalement désertées.

Le Ramadan, surtout la dernière semaine, est une période propice aux fêtes de famille, les rues grouillent d’une foule heureuse toute la nuit dans les pays musulmans. Où sont les images des nuits de fête de Ramadan et de libération de Tripoli monsieur Sarkozy ? Ce devrait être le plus beau et le plus heureux ramadan de leur vie ! Où sont-ils ?

 

Sarkozy et la rébellion islamiste viennent d’engager le grand crime du génocide de la tribu de Kadhafi à Syrte, car elle n’a pas non plus explosée de joie au viol de Tripoli, et ne se rendra pas aux intégristes que Kadhafi a toujours combattus. L’éradication d’une tribu est un crime colonial comme les français en ont commis tant et tant durant la conquête de l’Algérie, dont Sarkozy rejette toute idée de repentance. Comment le pourrait-il alors qu’il fait exactement pareil ?

 

Où sont les scènes de liesse du peuple libyen monsieur Sarkozy ? Pourquoi ne sont-ils pas heureux que vos alliés aient inscrit la charia dans la nouvelle constitution de la Libye au lieu de la charte des droits de l’homme ?

 

Monsieur le président, Tripoli est-elle libérée, ou occupée par des barbares ?

 

Mais alors que fait le peuple de Tripoli ?

 

Tripoli attend. Si la population se terre c’est tout d’abord qu’elle a peur de ses libérateurs qui la bombardent depuis 2 mois et tire aujourd’hui sur tout ce qui bouge. Les témoignages de tortures et d’exécutions se transmettent de maison en maison. S’il n’y a pas de scènes de liesse c’est parce qu’ils savent déjà ce qu’ils ont perdu de paix et de liberté, et ne croient pas leur libérateurs venus pour leur apporter une meilleur vie. L’eau et l’électricité ne sont pas rétablies. Kadhafi c’est terminé, maintenant c’est le peuple, plus puissant que Kadhafi, qu’il va falloir gérer.

Tripoli attend.

La fin du Ramadan. Les familles jeûnes, prient, sont proches de Dieu. Ceux qui jeûnent peuvent confirmer qu’on manque un peu de force en fin de Ramadan. La terreur empêche les festivités et la vie de nuit. Si un assaut de jour fut en effet propice à une invasion éclaire en plein Ramadan, rien ne présage encore d’une adhésion du peuple à ce carnage. Les souffrances sont vives. Chacun panse ses plaies, compte et pleure ses morts, jeûne encore et toujours, mais dans chaque maison, armes et déclarations de Djihad luisent dans l’ombre. Tripoli attend la fin du Ramadan.

 

Tripoli attend. Le régime avait fait distribuer des armes et nombres de régiments sont tout aussi introuvables que Kadhafi. Tripoli le sait. Il y a dans ses murs la bête de la résistance qui rôde. Les peuples du Sud, les noirs, attendent également. Les légions touaregs attendent. Nombres de casernes sont encore loyalistes dans le Sud. Des chars. Tous attendent.

 

Tripoli attend le départ de vos mercenaires monsieur Sarkozy, de vos commandos et de vos bombardiers à l’uranium et enfin, nous verrons des scènes de liesse dans Tripoli occupée, Tripoli outragée, Tripoli libérée. C’est de votre nuisance monsieur Sarkozy dont il faut libérer la Libye. Tripoli attend son heure et la votre. Leur nouvelle guerre d’indépendance se terminera par votre chute.

 

 « Les grands hommes naissent des crises qu’ont provoqués les crétins » dit l’adage. Maintenant que vous avez tout détruit, regardons se lever les grands hommes ! Tripoli attend l’étincelle révolutionnaire. Tout ne fait que commencer.

 

Certains disent que vous avez œuvré pour vos maîtres néoconservateurs et sionistes qui souhaitent établir la plus grande base américaine d’Afrique en Cyrénaïque. Vous entrez dans l’histoire comme un vassal et un petit dictateur criminel. Et vous en sortirez par le gibet libyen. Quant à nous peuple français, pas dupe de vos mensonges ni de vos crimes, nous avons maintenant contre vous les charges nécessaires pour vous faire arrêter et condamner pour crime contre l’humanité. Et lorsque le peuple de Tripoli bientôt libéré de vos bourreaux demandera votre extradition, nous irons vous chercher dans votre palais et nous la leur accorderons.

 

Que le peuple de Tripoli nous pardonne un jour.

Et que la révolution emporte tout !

 

Vincent Després Levard.

Fraternités des Ignorants

Dimanche 28 août 2011

 

Source : http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/tripoli-ou-sont-les-scenes-de-99727


30/08/2011