Le blog de l\'UPR-Marseille

Economie


UN AVEU D'INCOMPÉTENCE ET UN AVEU D'IMPUISSANCE : LA BCE BAISSE SON TAUX DIRECTEUR DE 1,5 à 1,25%

À peine nommé à la succession de Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE, Mario Draghi décide de baisser de 1,5 à 1,25% le principal taux directeur de la BCE.

Ce genre de mesures est théoriquement décidée lorsque le risque de récession paraît supérieur au risque d'inflation. C'est d'ailleurs ce que vient de déclarer M. Draghi, en dressant des perspectives très sombres pour la croissance dans la zone euro en 2012. Nous allons en réalité vers une profonde récession.

Mais dans le cas d'espèce, cette soudaine décision de M. Drahi résonne comme un double aveu : un aveu d'incompétence et un aveu d'impuissance.



1°) - UN AVEU D'INCOMPÉTENCE : LES HAUSSES PRÉCÉDENTES DÉCIDÉES PAR M. TRICHET ÉTAIENT IRRESPONSABLES

Contrairement à ce que titre Le Monde, cette décision d'abaisser le taux directeur de la BCE n'est pas une grande surprise. Tout au contraire, les observateurs s'y attendaient et j'avais d'ailleurs fait moi-même un papier sur la question, il y a un mois de cela, sur notre page Facebook.

Tout le monde anticipait une baisse des taux. Car Jean-Claude Trichet avait - de façon très irresponsable - haussé les taux à deux reprises depuis le début de l'année : de 1% à 1,25% le 8 avril, et de 1,25 à 1,50% le 7 juillet. En agissant de la sorte, l'inénarrable M. Trichet a contribué à hâter et à aggraver la récession qui arrive. La dernière hausse des taux (de 1,25 à 1,5% justement), avait d'ailleurs été qualifiée de très grave erreur par de nombreux économistes (cf. par exemple http://lexpansion.lexpress.fr/economie/la-hausse-des-taux-directeurs-de-la-bce-est-une-grave-erreur_258454.html)

En détricotant début novembre ce que la BCE avait tricoté il y a moins de 4 mois, la décision de M. Draghi sonne donc comme un aveu terrible :derrière leurs airs pleins de morgue et de suffisance, M. Trichet et ses collègues au sein du directoire de la BCE ne sont que des charlatans, des Diafoirus de l'économie dont dépend le niveau de vie de plusieurs centaines de millions de personnes.



2°) - UN AVEU D'IMPUISSANCE : PANIQUE ET ABSENCE DE MARGE DE MANŒUVRE

En revanche, ce qui est un peu inattendu, c'est que cette décision arrive sitôt après la prise de fonction de M. Draghi.

Il faut sans doute y voir la preuve que la récession est de plus en plus grave.

Il faut sans doute y voir AUSSI la preuve de la panique qui s'est emparée des élites euro-atlantistes depuis l'annonce du référendum en Grèce. Une baisse des taux d'intérêt provoque normalement toujours une hausse des actions. Il a pu être jugé nécessaire de soutenir au plus vite, par ce moyen, les indices boursiers afin d'éviter qu'ils ne cassent des seuils surveillés attentivement par les "chartistes" du monde entier.

En toute hypothèse, les marges de manœuvre sont extrêmement faibles. La décision prise consiste à faire baisser les taux de 25 points de base (de 1,5 à 1,25%), ce qui est surtout symbolique. S'il avait été décidé d'une vraie relance, il aurait fallu diminuer le taux directeur de 100 ou 150 points de base, en le réduisant ainsi à 0,50%, voie 0%. Mais peut-on vraiment "relancer" des économies qui ne sont plus compétitives du fait d'un euro hors de prix et d'une hémorragie constante de nos emplois industriels ?


CONCLUSION

La vraie relance ne pourra intervenir que dans un cadre entièrement rénové :
- avec le retour à une monnaie nationale et à une politique monétaire nationale - donc à un taux de change et à un taux d'intérêt conformes aux besoins de l'économie française -,
- avec le rétablissement d'un système de contrôle des mouvements de capitaux,
- et avec le rétablissement d'une politique commerciale empêchant l'économie française d'être saignée à blanc par la concurrence des pays à très bas coûts de salaires.

François ASSELINEAU


03/11/2011


PSA va supprimer des milliers de postes en Europe

http://www.boursorama.com/actualites/psa-va-supprimer-des-milliers-de-postes-en-europe-085a6933e0e7d8bc3263224f43ee7110

 

Plutôt que de dire que c’est une « douche froide » (CFTC) ou que c’est « une véritable saignée contre l’emploi » (CGT), les syndicats feraient mieux d’expliquer à leurs troupes :

 

1)- que ces décisions quotidiennes de destruction de l’industrie française résultent de façon fatale des articles 32, 63 et 282 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE).

 

2)- que ces articles IMPOSENT à tous les États membres de l’UE de laisser les entreprises se délocaliser vers les États tiers comme l’Inde, la Chine ou le Brésil, et qu’ils organisent aussi le libre-échange général avec ces États tiers.

 

3)- que ces articles ne laissent donc pas d’autre choix aux dirigeants des grands groupes que de détruire l’emploi en Europe, et cela d’autant plus que leurs actionnaires majoritaires, notamment des fonds de pension anglo-saxons, exigent des taux de rentabilité de leurs investissements sans cesse croissants.

 

4)- que LA SEULE ET UNIQUE FAÇON D’ARRÊTER AU PLUS VITE CETTE HÉMORRAGIE VITALE DE CE QUI FAIT QUE LA FRANCE EST RICHE, C’EST DE SORTIR AU PLUS VITE ET UNILATÉRALEMENT DE l’UE, PAR APPLICATION DE L’ARTICLE 50 DU T.U.E.

 

Seulement voilà : la CGT et la CFTC, comme la CFDT, FO et L’UNSA, sont affiliés à la Confédération Européenne des Syndicats (CES) et leurs activités sont donc, à ce titre, largement subventionnées par la CES, c’est-à-dire par… la Commission européenne.

 

En d’autres termes, la CGT, la CFTC et les 3 autres syndicats français sont exactement ce que l’on appelait jadis des « SYNDICATS JAUNES ». C’est la raison pour laquelle ils n’émettent que des protestations sans portée, sans remise en perspective, sans explication de ce qui se passe pour de vrai, et sans aucune volonté de changer POUR DE BON le Système qui est en train de détruire la France.


26/10/2011


MES (mécanisme européen de stabilité), le nouveau dictateur européen

Le Mécanisme européen de stabilité (MES) est le dispositif permanent de gestion des crises qui succédera au FESF en juillet 2013. Un fonds permanent de renflouement de l’euro (ou « union des dettes ») doté de pouvoirs exorbitants. Le documentaire allemand ci-dessus présente les principales prérogatives de cette nouvelle autorité qui bafouera totalement la souveraineté des Etats et des peuples européens !

 


19/10/2011


Dexia en quasi-faillite mais pas un mot sur les responsabilités !

Pour information :

 

- la banque Dexia est née de l’alliance en 1996 entre le Crédit Communal de Belgique et le Crédit Local de France, société anonyme dont la vocation première était de répondre aux besoins des collectivités locales. Le siège social se trouve à Bruxelles.

- Dexia a plombé des dizaines de collectivités locales françaises en leur conseillant des placements à très hauts risques

 

 

- Dexia est présidée par… Jean-Luc DEHAENE, ancien Premier ministre de Belgique entre 1992 et 1999 et surtout ancien Vice-Président de la Convention européenne Giscard qui a préparé et conçue la « Constitution européenne » rejetée par les Français en 2005 mais qui leur a été imposée en 2008 par le Traité de Lisbonne.

 

Va-t-on poursuivre les dirigeants ?

 

http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/10/04/crise-de-la-dette-dexia-a-la-veille-d-un-demantelement


09/10/2011


François Asselineau invité de Nicolas Doze sur BFM Business

François ASSELINEAU, invité de Nicolas DOZE dans son émission « LES EXPERTS DE L’ÉCONOMIE » sur BFM Business le 16/09/2011.

François ASSELINEAU était confronté à deux autres intervenants :

- Jean-Jacques de BALASY, Président de BARCLAYS CAPITAL FRANCE
- Philippe LENTSCHENER, Fondateur de l’agence de communication VALIOO.

 


François Asselineau invité de Nicolas Doze sur... par UPR-TV


18/09/2011


Ben Bernanke : Le faux monnayeur

Echec du néolibéralisme : Bernanke un incapable ou l’agent de la corruption massive des banques américaines ?

QE2 et QE3

 


L’OR et l’ARGENT MÉTAL sont les seuls qui peuvent vous protéger de la fausse monnaie des banques !

Ben Bernanke n’a plus de marge de manœuvre, la masse des dollars qui on été imprimés est tel que s’il annonce un nouveau plan de relance, soit encore une planche à billets, il fera exploser le dollar : mais a-t-il d'autre choix que de continuer à IMPRIMER ?!

Après le deuxième plan de relance du « génial » Bernanke qui a déversé des milliards de dollars sur la tête de ses copains banquiers, «pour la croissance !!» Résultat 0.1% de croissance par trimestre : catastrophique !

Il faudrait qu’on nous démontre en quoi l’achat des bons du trésor américain par la FED, les emprunts toxiques des banques, aide la croissance ; je crois que n’importe que citoyen lambda peut comprendre que l’Amérique est en train de cannibaliser sa propre dette et que le dollar est de facto de la fausse monnaie et Bernanke un faux-monnayeur.

Âpres l’abominable Alan Greenspan dont la « compétence » cachait à peine une corruption digne d’une république bananière, complice des banquiers de Wall Street … et qui après avoir ruiné son pays, les travailleurs américains, a tout simplement déclaré qu’il était désolé, qu’il s’était trompé, qu’il croyait que ça allait marcher … merci au revoir !

Nous pouvons imaginer que dans quelques moins quand le catastrophique Bernanke aura tout fait péter, ruinant la classe moyenne américaine au profit d’une minuscule oligarchie financière vorace, il nous dira à la télé « je suis profondément désolé … à+ »

Ces gens à la tête de la FED ne sont pas des génies de l’économie, des « maestros » au service de la nation : ils ont fait preuve d’une corruption sans limites au service de la finance de Wall Street. Peut-on rêver d’un Nuremberg pour ces criminels universels qui ont condamné des milliards d’êtres humains à la faim, la misère, à la ruine économique. Peu
probable.


Source : Le Post


29/08/2011


Les eurobonds : vers un état européen ?

On lit partout que l'émission d'obligations européennes serait LA solution à la crise financière européenne.

 

C'est faux.

 

La solution à la crise financière européenne c'est de ranimer la croissance avec de vrais instruments macroéconomiques, pas en invoquant l'innovation et la flexibilité. De vrais instruments économiques c'est-à-dire un change flexible et une politique monétaire définie au niveau national.

Par ailleurs, à supposer même que la crise actuelle soit une crise de la dette, les euro-obligations seraient inutiles.

 

 

Deux billets récents à ce sujet : le premier de Daniel Gros, du CEPR (en anglais), le second lu sur blogizmo (en français).

 

Leur conclusion est identique : émettre des obligations européennes, des eurobonds, c'est créer un état européen. La solidarité fiscale entre les émetteurs de d'euro-obligations deviendrait si forte qu'elle ne peut qu'être traduite par la création d'un état.

Par ailleurs, les arguments techniques montrent que le système ainsi créé ne résoudrait pas forcément la cirse financière :

 

- l'état européen naîtrait avec un taux d'endettement déjà élevé au départ (je trouve 95% du PIB chez un banquier suisse, je croyais avoir lu 70%. Dans tous les cas c'est élevé) ;

 

- le taux d'intérêt des euro-obligations ne serait donc pas forcément beaucoup plus bas, même pour les pays mal notés, notamment compte tenu des doutes sur la gouvernance du système ;

 

- les pays membres aux notations faibles auraient beaucoup de mal à se financer au delà du montant des euro-obligations...

 

Les doutes et inconvénients sont donc nombreux, à supposer même que les citoyens des états membres de la zone euro acceptassent de devenir des sujets européens par la grâce d'eurobonds.

*

 Deux remarques :

 

On note d'une part avec intérêt que loin d'être une solution à quoi que ce soit, l'Union européenne exige des sacrifices toujours croissants au nom d'un avenir promis comme radieux.  D'autre part, on peut soupçonner les partisans des euro-obligations d'être parfaitement conscients des défauts de leur système.

En réalité ce qui les intéresse c'est d'avancer vers l'état européen encore un peu plus. Quitte à demander ensuite un ministre des finances européens, un impôt européen, une TVA européenne et que sais-je encore.

 

Si ces gens étaient des démocrates, ils poseraient le problème à l'endroit : "sachant que nous (nb : eux, pas moi) voulons un état européen, il faut un impôt européen, un gouvernement européen, un parlement européen qui ne soit pas une parodie de soviet suprême etc".

Loin de cela, ils tentent d'expliquer par des raisons purement techniques - qui en réalité aggravent les problèmes -, les nouvelles contraintes qu'ils veulent nous infliger.

 

Post scriptum : il est bien évident que pour ma part je ne crois pas à un état européen, faute d'espace public européen. c'est pour cela que l'UE est en déficit démocratique depuis sa création et le restera.

 

Source : http://www.lalettrevolee.net/article-les-eurobonds-vers-un-etat-europeen-82487409.html


26/08/2011