Le blog de l\'UPR-Marseille

Non, le FN ne veut pas sortir de l'UE... ni même de l'euro !

À force d'entendre les partisans de Mme Le Pen, mais aussi tous les médias et les partis installés, prétendre que le Front national propose la sortie de l'Union européenne – ce que nous savons faux –, nous avons voulu proposer une vérification approfondie à partir des textes officiels de ce parti qui est, comme nous l'avons montré précédemment, un épouvantail consentant au service du système.

 

Les paroles ont tendance à disparaître dans les airs ou à être mal interprétées, alors que les écrits, eux, restent, et que chaque mot compte... En examinant attentivement la prose du FN, le lecteur constatera que ce parti n’a aucune intention de sortir de l’UE, et n’a même pas véritablement l’intention de sortir de l’euro !


Reprenons point par point plusieurs propositions du programme du FN. Pour les sceptiques, elles sont disponibles sur ce site.

Europe

a) « Dans le cadre de l’article 50 du Traité de l’Union Européenne, il convient d’initier une renégociation des traités afin de rompre avec la construction européenne dogmatique en total échec. »

Le FN propose donc « d'initier une renégociation des traités », ce qui signifie discuter avec les gouvernements des autres pays membres de l'UE pour savoir s'ils seraient éventuellement d'accord pour accéder, peut-être, un jour, à nos requêtes. La détermination est donc plus qu'incertaine. Et la méthode est très douteuse. Le FN veut renégocier les traités « dans le cadre de l'article 50 ». Mais l'article 50 n'est pas fait pour renégocier quoi que ce soit, l'article 50 est fait pour sortir unilatéralement et complètement de l'Union européenne : « Tout État membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union. » Ainsi, invoquer l'article 50 pour aboutir à une renégociation des traités relève à la fois de l'erreur (volontaire) et du chantage.

C'est doublement condamnable. D'une part, un candidat à la présidentielle ne peut se présenter comme un maître-chanteur ou un joueur de poker, c'est indigne de la fonction à laquelle il aspire. D'autre part, c'est évidemment méprisant pour les partenaires européens de la France, avec lesquels nous devons conserver de bonnes relations après notre sortie de l'UE – et toutes les bases sont là pour cela (traité d'amitié franco-allemand, Conseil de l'Europe, etc.).

Sous la pression de l'UPR, le FN mentionne pour la première fois l'article 50, mais de quelle manière ! Nous ne le laisserons pas salir et rendre confus ce formidable instrument de libération. Remarquons au passage l'emploi de l'expression « rompre avec la construction européenne dogmatique en total échec » qui laisse entendre qu'une construction européenne non dogmatique pourrait être mise en place et réussir. Nous sommes ici parfaitement dans le registre de l' « autre Europe » (qui ne saurait avoir lieu, comme François Asselineau ne cesse de le démontrer).

b) « [Il faudra] que la contribution nette de la France au budget européen soit nulle, afin de dégager des marges pour le soutien notamment de notre agriculture. »


Une contribution nulle signifie : si je donne 100, je veux recevoir 100. Mais, au fait, si la France sort de l'UE, pourquoi avoir besoin de préciser ce point ?La sortie de l'UE serait le meilleur moyen de ne plus avoir l’occasion de déléguer à des autorités non élues le pouvoir d'accaparer et de dépenser l’argent collecté sur les impôts des Français.

Défense

« Recentrer notre stratégie et assurer notre indépendance. Il faut que la France soit en mesure de défendre par elle-même ses intérêts et de garantir sa sécurité. Pour cela, il faut dénoncer la participation de la France au commandement intégré de l’OTAN. »

Tiens donc, le FN veut sortir seulement du commandement intégré, donc il ne veut pas sortir complètement de l'OTAN. De plus, comme on ne sait pas si le terme « dénoncer » est ici à comprendre dans son acception juridique – utile ambiguïté... –, on est en droit d'affirmer que « dénoncer la participation de la France au commandement intégré de l’OTAN » (ce que prescrit le FN) et « sortir la France du commandement intégré de l’OTAN » (ce qu'il faudrait faire au minimum) sont deux choses tout à fait différentes. Nous avons ici affaire à une figure classique de la langue de bois politicarde visant à séduire les électeurs distraits.Elle consiste à « dénoncer », à se « scandaliser » d'une situation dont on s'accommode en fait très bien. Si vous lisez attentivement, vous constatez que ces protestations verbales n'engagent à rien.

État fort

a) « La loi française retrouvera sa supériorité sur le droit européen dérivé (directive, règlement, etc.). Ces éléments feront l’objet d’une discussion avec nos partenaires européens dans le cadre de la renégociation nécessaire des Traités européens. La France se tiendra à sa doctrine en cas d’échec des négociations. »

Encore une renégociation. Nos partenaires risquent de se lasser… Pourquoi devoir préciser que la loi française restera supérieure à la loi européenne si nous devons sortir de l'UE ?

b) « Tous les bâtiments publics de France, qu’il s’agisse des administrations centrales ou locales, devront en permanence porter le drapeau français. Le drapeau de l’Union européenne ne sera plus autorisé. »

Pourquoi interdire les drapeaux de l'UE sur les bâtiments publics de France si nous sortons de l'UE ?Ces drapeaux n'auraient plus lieu d'être, tout simplement !

c) « Arrêt de la transposition des directives de libéralisation des services publics marchands. »

Pourquoi poser le problème des transpositions de directives si nous sortons de l’UE ?Ou si la loi française redevient supérieure au droit dérivé de l’Union ?

Services publics

a) « Une renégociation des Traités européens sur la question des services publics mettra fin au dogme de "la concurrence libre et non faussée", et à l’obligation de libéralisation des services publics.

Dans l’immédiat, l’application des directives européennes de libéralisation des services publics sera gelée, s’agissant en particulier du transport ferroviaire et des services postaux. »Quatrième renégociation des traités ? Eh bien...

b) « [L]es tarifs de l’électricité et du gaz seront directement réglementés par l’État et la loi NOME abrogée. »

Oui, bien sûr, abroger la loi européenne dite « NOME » est une bonne chose ; encore faudrait-il que les renégociations avec nos partenaires européens sur la « supériorité de la loi française vis-à-vis de la loi européenne » (voir le point 3.a) débouchent sur un accord. Et qui peut croire que les 27 pays tomberont d'accord sur ce sujet (comme sur les autres) ? Les « souverainistes » prospèrent sur des promesses qu'ils savent irréalisables. Seuls leur aplomb et leur exposition médiatique leur permettent encore de faire illusion.

Agriculture

a) « La France abandonnera la PAC au bénéfice de la PAF (Politique agricole française) permettant un développement stratégique plus justement réparti entre petites et grosses structures agricoles.

Pour cela, la France adoptera cette politique agricole nationale ambitieuse financée par la réduction de sa contribution globale au budget européen, dans le cadre de la renégociation des traités européens qui sera entreprise dès 2012. » Et encore une proposition suspendue au résultat – très hypothétique – d'une renégociation des traités européens. Il est profondément malhonnête et irresponsable d'essayer de faire son beurre électoral avec des promesses attrayantes lorsque l'on sait que les conditions pour atteindre l'objectif politique sont impossibles à satisfaire.

b) « La création d’un Conservatoire du patrimoine viticole et le refus des plans d’arrachage de vignes demandés par l’Union européenne. »

Si la France est sortie des traités européens, pourquoi aurait-elle besoin de refuser une demande de l'UE ?

Emploi, réindustrialisation

a) « [L]a France remettra en cause l’ensemble des contraintes absurdes imposées par l’Union européennes [sic] et qui interdisent, au nom d’une politique de la concurrence dévoyée, toute politique industrielle réelle.

En particulier, une renégociation des traités européens mettra fin au dogme de "la concurrence libre et non faussée", qui promeut en réalité la loi de la jungle. » Une RENÉGOCIATION des traités... encore et encore... Autant de points de blocage possibles avec nos partenaires qui tous, de Malte à l’Allemagne en passant par la Lettonie, ont la même voix au chapitre ! Notons que l'expression « remettre en cause » fait aussi partie du répertoire de la langue de bois pseudo-volontariste. Quand on n'a pas vraiment l'intention d'agir mais que l'on veut donner l'impression de prendre les choses à bras-le-corps, on s'engage à « remettre en cause ».

b) « L’accès aux marchés publics des PME/PMI sera simplifié via la centralisation sur un site unique de toutes les commandes publiques et une loi qui donnera priorité aux PME/PMI dans l’attribution des marchés publics de l’État et des collectivités locales (équivalent du Small Business Act américain), après renégociation des traités européens qui les empêchent actuellement. »

L'application d'un « Small Business Act »... mais, bien sûr, après renégociation des traités européens... Le refrain est maintenant bien connu. Les Français devront prendre leur mal en patience en attendant la fin de ce bal des renégociations. Mais viendra-t-elle ?

Euro

« Afin d’accompagner la sortie de l’euro, un ministère chargé des Souverainetés devra prendre en charge techniquement et juridiquement la renégociation des Traités et la restauration de notre souveraineté nationale dans l’ensemble des domaines où elle a disparu, notamment monétaire. »

Passons sur l'absurdité du « ministère chargé des Souverainetés ». Pourquoi pas un « ministère chargé des Libertés » aussi ?La souveraineté, comme la liberté, sont les pré-requis absolus d'un système véritablement démocratique, un gouvernement au service du peuple français ne doit pas relativiser ces notions en leur consacrant un ministère (qui ferait quoi exactement ?). Quand on pense qu'il suffirait d'invoquer l'article 50 du TUE pour éviter d'avoir à subir toutes ces (re)négociations qui, de plus, ne nous donnent AUCUNE garantie de résultat... De fait, la sortie de l'euro n'est même pas acquise pour le FN. Il évoque la possibilité de conserver l'euro, probablement si les fameuses renégociations n'aboutissent pas : « Une taxation exceptionnelle des actifs extérieurs libellés en euro détenus par les banques sera établie pour compenser les coûts pour l’État de sa dette résiduelle en euro, dans l’hypothèse très peu vraisemblable où l’euro existerait encore. » C'est ce dernier membre de phrase qui est important. Le FN mise sur un échec de l'euro, mais il ne s'engage en aucun cas à abandonner l'euro. Il compte ainsi que les événements choisiront à sa place, mais si l’euro tient, à grands coups de cures d’austérité et de baisses des salaires, le FN acceptera de le maintenir. C'est la politique du chien crevé au fil de l'eau. Revenons sur un épisode instructif : le 23 mai 2011, la présidente du FN est invitée sur France Info. Au cours de l'interview, la journaliste lui demande : « Est-ce qu'il faut sortir de l'Europe aussi, dans ce cas-là, Marine Le Pen ? » Et voici ce que lui répond l'intéressée : « Mais, madame, je ne dis pas qu'il faut sortir de l'euro, je dis que l'euro va s'effondrer, voilà. » Donc, non seulement Marine Le Pen ne répond pas à la question – « Faut-il oui ou non sortir de l'Europe ? » –, mais en plus elle nie être en faveur de la sortie de l'euro. Cela a le mérite d'être clair. Pour une fois. Mais les choses furent encore plus claires le 15 décembre dernier dans un autre épisode radiophonique. Louis Aliot, vice-président du Front national et compagnon de Marine Le Pen, est l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC. Le journaliste lui demande : « Marine Le Pen est élue, immédiatement elle sort de l'euro ? ». Voici la réponse de M. Aliot : « Non, pas immédiatement, nous sommes un État au milieu d'autres États européens et nous sommes liés à d'autres États, il faut donc repenser l'Europe, rebâtir l'Europe [...] je pense que la première chose que ferait Marine Le Pen, c'est de demander un sommet européen pour parler de la reconstruction de l’Europe, basée cette fois-ci sur l'Europe des patries... »

 

 

Ces formulations, tout comme l'expression « Europe des patries », sont typiques du jargon « souverainiste », c'est-à-dire alter-européiste. Lorsque l'on y regarde de près, on s'aperçoit que le FN ne s'oppose pas à la construction européenne. On découvre même qu'il n'est pas en faveur de la sortie de l'euro. Pourquoi les médias et les partis installés s'obstinent-ils alors à faire passer Mme Le Pen pour la championne de la sortie de l'euro ? Sur ce point, nous vous renvoyons à l'article précédemment mentionné. Quant au rôle plus général des « souverainistes » de droite et de gauche, nous vous recommandons ce texte : « Qu’est-ce que l’UPR pense des partis politiques français qui critiquent l’Union européenne ? »

Démocratie, institutions

a) « Il faut donc que la loi française retrouve sa supériorité sur le droit européen dérivé (directive, règlement, etc.). Ces éléments feraient l’objet d’une discussion avec nos partenaires européens dans le cadre de la renégociation nécessaire des Traités européens. La France doit maintenir sa position en cas d’échec des négociations. »

Le FN entend visiblement préserver les traités européens coûte que coûte. Il prévient ainsi ses électeurs que la France ne sortira pas de l'Union européenne même si ses partenaires n'entendent pas négocier. C'est ainsi qu'il faut interpréter la phrase : « La France doit maintenir sa position en cas d’échec des négociations. » Comme la très longue liste des points à (re)négocier ne peut en aucun cas aboutir à un consensus à 27, l’électeur français peut être assuré que la seule chose que fera le FN c’est de bouder ses partenaires, en restant dans l’Union européenne. Nous sommes toujours surpris de voir les partisans de Mme Le Pen soutenir mordicus que le FN veut sortir de l'UE alors que les responsables du parti disent sans cesse le contraire, avec plus ou moins d'ambiguïté. Lorsqu'elle tient le 8 juin 2011 une conférence de presse commune avec Heinz-Christian Strache, président du Parti autrichien de la liberté (FPÖ), mouvement nationaliste anciennement dirigé par Jörg Haider, Marine Le Pen déclare : « [J]e souhaite remettre en cause non pas l’Europe mais l’Union européenne, afin que les traités soient profondément renégociés et qu’une ineptie telle que Schengen soit dénoncée. Et c’est sous cet auspice Monsieur Strache, et vous mes chers collègues et alliés européens, que nous travaillerons de notre mieux afin que des femmes et des hommes politiques qui ont à cœur l’intérêt de leurs peuples d’abord, l’avènement d’une autre Europe et finalement d’un autre Monde, arrivent au pouvoir. » C'est une preuve supplémentaire que la poursuite de la construction européenne est bien l'horizon politique du Front national.

Conclusion

Le Front national, s'il prend soin de marteler régulièrement qu'il négociera avec ses partenaires, sait parfaitement que la construction européenne finira par l'emporter. Il prépare même ses électeurs à l'échec car, au chapitre crucial sur la démocratie et les institutions, il avertit déjà qu' « en cas d'échec des négociations », la France ne sortira pas de l'Union européenne, mais se contentera de... « maintenir sa position ». La belle affaire ! Le général de Gaulle a déjà tenté la politique de la chaise vide de juin 1965 à janvier 1966, et l'inertie européenne a eu raison de sa stratégie. Alors même que l'Union ne comprenait que six membres et que de Gaulle jouissait d’un prestige difficilement comparable, avec une France au beau milieu des Trente Glorieuses ! Une Union européenne à 27, 28 ou 30 ne fera qu'une bouchée de la « position maintenue » de Marine le Pen. Le FN, qui s'accommode très bien de la construction européenne et de la théorie du « Choc des civilisations » que celle-ci promeut, fait par avance le choix de la résignation. Que personne ensuite n'aille dire qu'il n'était pas prévenu. Le Front national n'entend ni véritablement sortir de l'euro, ni se retirer des traités européens, dont il envisage au mieux de bloquer provisoirement le fonctionnement. Voilà qui mérite que l'on fasse le choix plus simple, plus direct, et finalement plus sûr, d'un candidat qui s'engage à faire jouer l'article 50 pour sortir sereinement et démocratiquement à la fois de l'Union européenne et de l'euro (tout en proposant aux Français de se rassembler provisoirement au-dessus du clivage droite-gauche). C'est pourquoi l'UPR et François Asselineau feront savoir aux Français que « [t]out État membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union. » Les élections présidentielles de 2012 sont l'occasion de révéler les leurres et les impasses et de proposer un programme concret et ambitieux pour rétablir la démocratie et rendre au peuple français sa souveraineté et son indépendance.


Ce texte est cosigné par les responsables et adhérents de l'UPR suivants :

Maurice AEPLY, François ASSELINEAU, Christophe BLANC, Cyril CARBONNEL, Frédéric CECCARELLI, Patrick CECCARELLI, Loïc CHAIGNEAU, Jean-Philippe CHÉRU, David CHESNEL, Édouard CLAIR, Olga DARIC, Laurent DAURÉ, Samuel DEBERGUE, André FONTAINE, Franck FRESNEAU, Dominique GUILLEMIN, Roland LACHATRE, Thomas LACOSTE-GARANGER, Vincent LAMIC, Ewen MARÉCHAL, Nicolas MARTIN, Pierre MARTINEZ, Érick MARY, Hervé MULLER, Jérémy POIRIER, Eddy ROOS, Pierre TRIBOUILLARD


23/12/2011


1ère université de l’UPR du 21 au 23 septembre 2012 au Lac d’Annecy (Haute-Savoie)

1ère UNIVERSITÉ DE L’UNION POPULAIRE RÉPUBLICAINE

 

21 au 23 septembre 2012 – Lac d’Annecy – Haute-Savoie

 

Si l’année 2011 fut l’année du deuxième congrès national de l’UPR et de l’annonce du programme présidentiel de François Asselineau, 2012 sera l’année de la première université de notre mouvement.

Elle se tiendra du vendredi 21 au dimanche 23 septembre sur les abords du lac d’Annecy, en plein cœur des Alpes.

 

En un an déjà, l’UPR a plus que doublé ses effectifs et compte désormais plus de 1 700 adhérents. Il suit ainsi une trajectoire quasiment exponentielle puisque ce sont plus de 1 100 adhérents de tous bords, opinions et conditions qui ont rejoint le mouvement depuis le mois d’août dernier.

Notre but, inchangé depuis notre création et dont les événements confirment chaque mois un peu plus la pertinence, est de faire sortir la France au plus vite de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, afin de rétablir l’indépendance de la France, de rendre la liberté à son peuple, et de restituer à notre pays son rôle de porte-parole de la liberté des peuples et des nations.


Le chemin parcouru est déjà très encourageant. Sans être des professionnels de la politique et grâce uniquement au bénévolat, nous construisons patiemment les structures nécessaires à la vie d’un mouvement citoyen. Enthousiastes, nous diffusons nos idées dans nombre de réunions et d’actions partout en France et sur Internet. Notre dynamisme militant surprend les partis politiques et les médias installés.

 

Chaque semaine, ce sont des dizaines de milliers de sympathisants qui témoignent de leur soutien par leurs courriers, par leurs dons et par leur fréquentation record du site Internet de l’UPR, de son Twitter, de son blog, et de sa page Facebook : en juillet, cette dernière a connu des pointes de consultation à 17 000 visiteurs différents par jour.

Tandis que des journalistes travaillant dans des médias indépendants nous relaient régulièrement, – et nous les en remercions vivement -, ceux des grands médias feignent de nous ignorer mais… ils s’abonnent en nombre sur notre compte Twitter. Et pour cause ! Tous les événements ne cessent, semaine après semaine, de confirmer la justesse et la clairvoyance de notre Charte fondatrice adoptée le 25 mars 2007, ainsi que la pertinence et la capacité de rassemblement de notre programme du 3 décembre 2011, directement inspiré de celui du Conseil National de la Résistance.

Beau parcours, mais beaucoup reste à faire. Le mouvement doit mieux se structurer.

 

 

L’université se fixe ainsi deux objectifs :

  1. développer l’UPR en interne en renforçant notre cohésion et nos méthodes,
  2. et lancer la préparation des prochaines élections européennes.

 

QUELS OBJECTIFS POUR CETTE UNIVERSITÉ ?

 

1) RENFORCER NOTRE COHÉSION ET NOS MÉTHODES


C’est d’abord pour le plaisir de nos adhérents, – des premiers présents aux nouveaux venus, ainsi que ceux qui nous rejoindront d’ici là -, que ce rassemblement est organisé sur 2 jours et demi.

Notre premier objectif est de donner le temps à tous nos adhérents qui auront la possibilité de faire le déplacement de se connaître, afin de renforcer notre solidarité et notre communauté de pensée. Nous allons partager les expériences et créer de nouveaux outils et structures, cela afin d’accompagner au mieux l’irrésistible ascension de l’UPR sur la scène politique.

L’université réservera un atelier pour les responsables départementaux, qui sera notamment consacré à cette question du partage d’expériences, afin qu’ils formalisent ensemble de nouveaux outils pour renforcer nos structures.

D’autres ateliers permettront de poser toutes les questions et lancer de nouvelles suggestions. Ils mettront en commun leurs travaux, leurs outils et leurs réalisations.


2) LANCER LA PRÉPARATION DES PROCHAINES ÉLECTIONS EUROPÉENNES DE 2014


Comme François Asselineau l’a déjà annoncé le 25 mars dernier, la prochaine étape de notre développement passe par notre participation aux élections européennes de juin 2014. Nous préparer à cette échéance importante sera l’autre objectif de l’université.

Ces élections devront être l’occasion pour notre mouvement d’augmenter puissamment sa notoriété nationale pour susciter le premier débat légitime et républicain sur la sortie de la France de l’Union Européenne. Et obtenir un ou plusieurs députés UPR au Parlement européen : voilà qui serait un formidable coup de pied que le peuple français enverrait dans la fourmilière des européistes !

 

L’université ouvrira un atelier permanent dédié à cette question :

  • un rapporteur recueillera toutes les idées, initiatives et expériences des adhérents. Il identifiera les compétences, construira une base de connaissance et coordonnera les projets connexes.
  • Un rapport de synthèse aidera le Conseil National à définir la stratégie à suivre.

Tels sont les objectifs que nous fixons à cette université. Nous vous donnons rendez-vous du 21 au 23 septembre et comptons sur votre présence à tous pour partager ce moment important de l’histoire de notre jeune mouvement.

LE PROGRAMME

Fidèles à l’ambiance cordiale qui nous anime depuis déjà 5 ans, notre université alternera entre temps de travail, de rencontre et moments festifs.

  • Des rencontres entre adhérents venus de toute la France.
  • La possibilité pour chacun d’entre eux de s’entretenir de façon conviviale, tout au long de leur séjour, avec François Asselineau et les principaux responsables du mouvement.
  • Des ateliers de travail pour définir de nouveaux outils et responsabilités.
  • Un atelier participatif de formation militante le samedi matin, pour tous les adhérents.
  • Des débats avec des invités extérieurs le samedi après-midi, notamment avec la journaliste suisse Myret Zaki.
  • Une conférence inédite de François Asselineau le samedi soir, suivie d’un débat.
  • Une soirée festive le samedi, animée notamment d’une grande tombola avec des souvenirs historiques qui seront commentés par François Asselineau.
  • Le compte-rendu des travaux des ateliers le dimanche matin.

L’université s’achèvera, pour ceux qui le souhaitent, par une promenade à la fois bucolique et émouvante sur les pas de la Résistance française, vers un site historique discret, que nous préserverons des récupérations politiques devenues hélas d’usage.

LE LIEU D’ACCUEIL

Le lieu qui nous accueille est idéalement placé au cœur d’un magnifique domaine arboré de 4 hectares, entourant un corps de ferme du XIXe siècle. Il est entièrement réservé à la tenue de notre Université.


Il comporte des « mobil-homes » très modernes, confortables et élégants, dans lesquels pourront loger les participants, selon différents types de formules.

Le parc comprend aussi une grande piscine à débordement et des aires de jeux.

Le WiFi haut-débit (frais à régler sur place) permettra à tous ceux qui le souhaitent de ne pas se couper de leur environnement habituel.

 

Il sera aménagé des lieux de travail et d’échanges, mais aussi de convivialité : un chapiteau, dressé pour les réunions, accompagnera nos fêtes de fin de soirée. Une guinguette servira repas et boissons à petit prix, des fromages d’alpages, des vins des Savoie, ou même un verre de genépi pour les amateurs de gastronomie.

À quelques minutes à pied, un petit village dispose de tous les commerces et services nécessaires. Nous pourrons également profiter des charmes de la Haute-Savoie, de ses panoramas et promenades champêtres, et bien entendu du lac d’Annecy.

 

À QUI EST OUVERTE L’UNIVERSITÉ ?

 

L’université est ouverte à 3 types de publics :

  • les « visiteurs »,
  • les« participants »
  • les « responsables UPR ».

Les modalités de répartition sont les suivantes :


VISITEURS

L’université de l’UPR est ouverte à tout le monde le samedi après-midi de 15H00 jusqu’à la toute fin de soirée ( adhérent UPR, ou sympathisant non adhérent, ou même simple curieux). Il suffit pour cela :

  • et d’acquitter un droit d’entrée forfaitaire de 10 €, comprenant :
  • un kit visiteur
  • la participation aux frais logistiques
  • l’accès au domaine (accueil, lieux de réunion, guinguette, piscine, jeux…) le samedi uniquement, de 15 H 00 jusqu’à la fin de la soirée
  • la possibilité d’assister aux débats publics qui se dérouleront à partir de 15 H 00 (notamment un débat public entre François Asselineau et la journaliste suisse Myret Zaki)
  • la possibilité d’assister au discours-conférence inédit de François Asselineau qui sera présenté à partir de 18 H 30, et au débat avec le public qui lui fera suite,
  • la participation à la tombola de souvenirs historiques,
  • la participation à la soirée festive qui terminera cette journée jusqu’à tard dans la soirée, ce qui lui permettra notamment de faire connaissance avec les adhérents et militants de l’UPR.

Attention : les visiteurs , qui peuvent arriver à partir de 14 H 30, sont tenus de quitter le domaine lors de la fin des festivités et ne peuvent pas être hébergés dans le domaine. Libre à eux, bien entendu, de réserver un hôtel à proximité s’ils le souhaitent.

PARTICIPANTS

Le « participant » :

  • doit obligatoirement être un(e) adhérent(e) de l’UPR à jour de cotisation au 21/09/2012 (Pour renouveler dès maintenant votre cotisation, rendez-vous sur cette page .)
  • est une personne qui a décidé de s’inscrire à l’université.

Il doit acquitter pour cela un droit d’inscription à l’université de 20 €.

L’inscription à l’université se fait :

  • soit par l’inclusion des 20 € dans le forfait séjour pour ceux qui choisissent l’hébergement sur place (Mobil-homes ou camping).
  • soit par une participation forfaitaire de 20 € pour toute la durée de l’université, pour ceux qui se logent par leurs soins ou dans un hôtel à proximité.

=> [ NOTA : pour dissiper toute ambiguïté, nous insistons bien sur le fait que les personnes logeant sur le domaine ont un accès libre à celui-ci et n'ont donc pas à acquitter la participation forfaitaire de 20 € . Nous soulignons aussi que les 20€ acquittés par les participants ne logeant pas sur place servent à prendre en charge une partie des frais fixes occasionnés par l'opération : location de matériels, confection de tracts, etc. Ils ouvrent par ailleurs accès aux installations du domaine, notamment à la grande piscine. ]

 

Les participants peuvent arriver sur le domaine à toute heure vendredi soir à partir de 18 H 00 et même tard dans la nuit, ou même le samedi matin jusqu’à 13 H 00. Le fait d’être un « participant » à l’université ouvre droit à :

  • un kit participant,
  • la participation aux frais logistiques,
  • l’accès libre au domaine (accueil, lieux de réunion, guinguette, piscine, jeux…) entre le vendredi 21 septembre 18 H 00 et le dimanche 23 septembre à 15 H 00,
  • la possibilité de se joindre au dîner buffet avec le président, les responsables UPR et les autres participants le vendredi soir (frais de buffet à régler sur place),
  • la participation à tel ou tel atelier de travail le samedi matin, selon les centres d’intérêt,
  • la possibilité de se joindre au déjeuner buffet avec le président, les responsables UPR et les autres participants le samedi à partir de 13 H 00 (frais de buffet à régler sur place),
  • la possibilité d’assister aux débats publics qui se dérouleront le samedi à partir de 15 H 00 (notamment un débat public entre François Asselineau et la journaliste suisse Myret Zaki),
  • la possibilité d’assister au discours-conférence inédit de François Asselineau qui sera présenté le samedi à partir de 18 H 00, et au débat avec le public qui lui fera suite,
  • la participation à la tombola de souvenirs historiques,
  • la participation à la soirée festive qui prolongera cette conférence du samedi jusqu’à tard dans la soirée, et qui permettra de faire connaissance avec les sympathisants et simples visiteurs,
  • la matinée de clôture des travaux le dimanche matin,
  • la possibilité de se joindre au déjeuner buffet avec le président, les responsables UPR et les autres participants le dimanche à partir de 13 H 00 (frais de buffet à régler sur place),
  • la possibilité de participer, le dimanche après-midi, à la promenade sur les pas de la Résistance française, vers un site historique discret, en compagnie du président es responsables de l’UPR et d’autres adhérents.

 

RESPONSABLES UPR


Les responsables UPR sont les membres du Bureau National et les responsables nationaux, les délégués nationaux thématiques, les délégués régionaux, les délégués départementaux, ainsi que les adhérents identifiés comme porteurs de projet.

Tous ceux-là sont conviés à arriver sur le domaine dès le jeudi 20 septembre à 18 H 00, ou au plus tard le vendredi 21 septembre à 10 H 30.

La journée du vendredi – de 10 H 30 à 18 H 00 – est réservée aux travaux des responsables du mouvement. [Un programme spécifique leur sera adressé ]

À partir du vendredi 18 H 00, leur programme est identique à celui des « participants » (cf. supra).


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SPÉCIAL JOURNALISTES

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Nous sommes en train de prendre contact avec des journalistes politiques de nombreux médias.

Cependant, si vous êtes journaliste, que nous ne vous avons pas encore contacté(e) et que vous souhaitez venir assister à l’après-midi du samedi 22 septembre (débats puis discours conférence de François Asselineau), n’hésitez pas à nous contacter directement en nous écrivant à :

http://www.u-p-r.fr/nous-contacter

 

L’un des organisateurs prendra contact avec vous dans les plus brefs délais, notamment pour vous réserver un entretien en tête-à-tête avec François Asselineau si vous le souhaitez .


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INFORMATIONS PRATIQUES

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SITUATION


Le centre est situé à 20 km de la ville d’Annecy (20 min en voiture). Des navettes seront mises en place pour ceux qui arrivent en gare d’Annecy.

Toutes les informations sur le lieu seront données le 15 septembre.

 

TRANSPORTS

  • En voiture : 1h30 depuis Lyon, 4h30 depuis Montpellier, Marseille ou Strasbourg, 6h depuis Paris, Limoges, Nice, Metz ou Toulouse, 7h depuis Tours ou Bordeaux, 8h depuis Lille, Rennes ou Nantes.
  • En train : 3h45 depuis Paris avec 7 liaisons directes TGV par jour et un train de nuit. En 2h depuis Lyon, 13 liaisons directes par jour, ce qui met Marseille et Montpellier à 4h, Toulouse à 6h, Nantes et Rouen à 7h, Bordeaux à 8h.
  • En avion : 1h15 de Paris/Orly Sud à l’aéroport d’Annecy / Meythet par Chalair-Air France, pour des départs les soirs à 19h ou samedi matin, et des retours dimanche en fin d’après-midi ou lundi matin. Nombreuses autres destinations depuis l’aéroport de Genève situé à 1h du site, ou celui de Lyon Saint-Exupéry à 1h30 environ.
  • En covoiturage : Nous suggérons aux adhérents les plus éloignés de prendre contact avec leur délégué départemental (ou le plus proche des délégués départementaux s’il n’y en a pas encore dans leur département de résidence) afin de voir si des des possibilités de covoiturage ont été prévues entre adhérents de l’UPR dans la région.
    Nous vous invitons à consulter le projet de co-voiture spécialement crée pour l’occasion : http://agenda.covoiturage.fr//forum/9604-1ere-universite-de-l-upr
  • Navettes Gare SNCF – site d’accueil : Des navettes au tarif de 5 € relieront la gare au site le jeudi soir, le vendredi soir et le samedi matin.

Pour les visiteurs, une navette sera prévue en gare le samedi à 17h-18h.

Des navettes de retour du site vers la gare seront prévues dimanche à 14h-15h et à 18h.

 

HÉBERGEMENT


Nous proposons des formules de séjour sur le domaine même, détaillées à la rubrique suivante.

Prenez note que le séjour dans le domaine :

  • - est réservé aux adhérents à jour de cotisation,
  • - est facultatif.

Nous ne proposons pas de formule d’hébergement pour les simples « visiteurs ».

 

Séjours au domaine


Bien que le logement par ses propres moyens reste totalement à la discrétion des participants qui le souhaitent, nous recommandons néanmoins l’hébergement dans le domaine sur place. C’est en effet le moyen idéal pour rencontrer et se rapprocher de tous les adhérents de l’UPR, et participer à l’unité de lieu et d’esprit de l’événement.

 

 

Attention : les tarifs sont forfaitaires quelle que soit la durée de votre séjour, que ce soit une nuit ou deux nuits ( voire trois nuits pour les responsables de l’UPR ).

Quelle que soit la formule choisie, ces forfaits comprennent la participation aux frais de logistique et donnent accès de plein droit à l’ensemble des événements de l’université.

Deux types de formules séjours sont proposés : en mobil-home, ou en camping.

  • Formule MOBIL-HOME

Il s’agit de mobil-homes modernes, à la décoration contemporaine, d’une surface de 30 m², de 4 ou 6 places, équipés :

- de chambres séparées pour deux personnes (1 lit double de 140×190 cm avec sommier à lattes ou 2 lits simples 70×180 cm avec sommiers à lattes),

- de matelas grand confort ,

- d’une pièce séjour avec coin cuisine, canapé et table à manger, – d’une salle de bain avec lavabo et douche non limitée en débit d’eau chaude,

- de toilettes séparées,

- et d’une terrasse équipée d’une table, chaises et transats.

Nous proposons 3 options, selon le souhait de chacun ( ceux qui souhaitent avant tout préserver leur intimité, ou ceux qui ont avant tout des contraintes de budget) :

  • Option « Budget » : dans un mobil-home 4 ou 6 places, placement libre dans les chambres (attention : compte tenu de la relative exiguïté du Mobil Home, cela implique de la bonne humeur et un esprit de convivialité)
  • ………………………………. 62 € / pers. / quelle que soit la durée du séjour
  • Option « Confort » : dans un mobil-home 4 places, mais avec deux occupants uniquement (chacun ayant sa chambre, l’intimité est mieux préservée ; c’est aussi une formule idéale pour les couples)
  • ………………………………. 82 € / pers. /quelle que soit la durée du séjour
  • Option « Intimité » : dans un mobil-home 4 places, mais avec un seul occupant
  • ………………………………. 124 € / pers. /quelle que soit la durée du séjour

Les draps et couvertures sont fournis, mais pensez à apporter :

  • - vos serviettes de toilette et de bain.
  • - vos maillots de bain si vous comptez utiliser la piscine.

Prévoir aussi 80 € par personne pour la caution, rendue après état des lieux.

Caution payable en espèces, chèque non encaissé ou carte de crédit.

  • Formule CAMPING

Cette formule ultra-économique est proposée aux participants qui souhaitent réduire le plus possible leurs dépenses et qui disposent de leur propre tente (ou éventuellement de leur propre camping-car)

Camping ou camping-car ………………….. 21 € / pers. / quelle que soit la durée du séjour

Ce droit d’entrée permet :

  • d’avoir accès au camping, placé au cœur du domaine, qui dispose d’emplacements de toutes tailles.
  • de disposer du confort des campeurs : toilettes, laverie, vestiaires, douches chaudes, accès à l’électricité…

=> [ NOTA : nous insistons sur le fait que les personnes logeant avec leur propre tente sur le domaine ont un accès libre à celui-ci et n'ont donc pas à acquitter la participation forfaitaire de 20 € pour ceux qui ne logent pas sur le domaine. Cela revient à payer 1€ / personne et quelle que soit la durée du séjour pour ce type d'hébergement : il est difficile de proposer une solution plus économique...]


RESTAURATION


Une guinguette sera installée sur le domaine et offrira un service en continu à petits prix.

Vous y trouverez :

 

- des petits-déjeuners,

- des snacks, sandwiches, salades, desserts,

- des repas chauds,

- et des spécialités locales : charcuterie, fromages, saucissons et plats renommés du pays.

 

Pour les boissons :

 

- des thés ou cafés,

- des jus de fruits, sodas et boissons non alcoolisées,

- des apéritifs,

- des bières du Mont-Blanc, des vins de Savoie et des liqueurs régionales.

 

 

Cas particulier :

Mineurs de 15 à 18 ans.

Les mineurs de 15 à 18 ans à la date du 21/09/2012 sont accueillis selon les mêmes conditions et tarifs que les adultes, mais n’auront pas accès à l’achat de boissons alcoolisés.
S’ils n’ont pas d’adulte les accompagnant, une autorisation écrite devra être communiqué par un des parents ou tuteur légal.
Les mineurs de 15 à 18 ans doivent remplir un formulaire ou bulletin de réservation identique à celui d’un adulte.
Merci de nous préciser le statut de mineur et nous communiquer date de naissance et copie de l’autorisation par email à uu2012@u-p-r.fr.

 

Mineurs de moins de 15 ans


Les enfants de moins de 15 ans peuvent venir sur site gratuitement, comme accompagnateurs gratuit d’un visiteur ou d’un participant, à condition :

  1. Qu’ils soient sous la responsabilité et la proximité à vue permanente d’un adulte désigné responsable.
  2. Pour des raisons de promiscuité, le ou les adultes désignés ne peuvent pas choisir la formule « Budget » : Ils ont le choix entre les formules sans hébergement, formule camping, et la formule mobil-home, option intimité (124€/pers, hors enfant) ou confort (82€/pers, hors enfant).

Il sera demandé aux parents une attitude responsable pour sortir leur enfant s’ils sont dissipés pendant un table-ronde/débat/conférence.
Nous ne disposons pas de structure d’accueil spécifique sur site pour les tout-petits : pensez à amener le matériel nécessaire.

 

Lors de la réservation, signalez-nous dans le formulaire tout enfant accompagnateur dans la liste des autres occupants, en précisant son âge. Ou communiquez-nous cette information par email à uu2012@u-p-r.fr, en précisant nom et prénom du responsable légal de l’enfant.

Un badge particulier sera remis à l’entrée aux mineurs pour restreindre leur accès aux alcools vendus à la guinguette.
L’UPR se réserve le droit de refuser l’entrée si une carte d’identité n’est pas fournie pour attester de la majorité d’un visiteur.

 

Condition médicale et handicaps


Merci de nous communiquer toute information à uu2012@u-p-r.fr en précisant le nom et prénom de la réservation.
Dans la mesure du possible, nous mettrons en œuvre les dispositions nécessaires à votre accueil.

Animaux

Les animaux, hormis chiens d’assistance, ne sont pas accueillis dans le domaine.

 

INSCRIPTIONS


Les inscriptions sont ouvertes. Nous recommandons fortement à tous ceux qui veulent assister à cette université (soit comme « participant », soit comme « visiteur ») de s’inscrire au plus tôt. Cela leur assurera d’avoir de la place pour l’hébergement et cela nous permettra d’anticiper au mieux les questions logistiques.

Il y a deux façons de s’inscrire :

  • 1er MODE : LE TÉLÉPAIEMENT EN LIGNE (à utiliser de préférence, il nous simplifie la gestion)
    • - si vous êtes responsable UPR ou si vous êtes adhérent à jour de cotisation et que vous souhaitez être « participant », l’inscription se fait ici (en utilisant 1 formulaire d’inscription par personne) : http://www.u-p-r.fr/uu2012/index.php

     

  • - si vous souhaitez seulement être « visiteur » le samedi de 15 H 00 à la fin de soirée, l’inscription se fait ici (en utilisant 1 formulaire d’inscription par personne) : http://www.u-p-r.fr/uu2012/visiteurs.php
  • 2ème MODE : PAR CHÈQUE :

Vous devez alors :


A)- télécharger le formulaire d’inscription (en utilisant 1 formulaire d’inscription par personne)

- si vous êtes responsable UPR ou si vous êtes adhérent à jour de cotisation et que vous souhaitez être « participant », le formulaire de paiement par chèque est ici :

http://www.u-p-r.fr/uu2012/UU2012_formulaire.pdf

- si vous souhaitez seulement être « visiteur » le samedi de 15 H 00 à la fin de soirée, le formulaire de paiement par chèque est ici :

http://www.u-p-r.fr/uu2012/UU2012_formulaire_visiteur.pdf

 

B) – Remplir le formulaire de façon la plus lisible possible


C)- Joindre le chèque correspondant, libellé à l’ordre de « UPR »,


D)- Adresser le tout avant le 16 septembre à :


UNIVERSITÉ DE L’UPR
Service Inscriptions
24 rue Paul Cavaré

93110 ROSNY-SOUS-BOIS


NOTA POUR LES PERSONNES NE DISPOSANT PAS DE COMPTE BANCAIRE


Nous n’acceptons pas les envois d’argent liquide. Nous leur demandons donc d’avoir l’obligeance de faire régler leur inscription par télépaiement ou par chèque par un membre de leur entourage, en précisant bien en commentaire que la personne débitée n’est pas le participant.


ATTENTION :


Merci d’utiliser 1 formulaire d’inscription par personne.

Les inscriptions sont enregistrées à réception du paiement intégral.

Nous n’acceptons pas les acomptes.

Nous nous réservons le droit de suspendre les inscriptions dans les mobil-homes au cas où ils seraient tous complets.

Les annulations éventuelles doivent nous parvenir obligatoirement avant le mercredi 19 septembre à 20 H 00.

Dans ce cas, l’annulation entraînera le remboursement des sommes versées, moins des frais de dossier de 20 € par personne.

Toute annulation parvenue après le mercredi 19 septembre 20 H 00 ne pourra donner lieu à aucun remboursement.


Si vous réservez un mobil-home en formule « Budget » ou « Confort », vous pouvez nous préciser, lors de votre réservation, avec qui vous préférez partager le mobil-home, pour tenir compte notamment des couples en lit double, des groupes de travail, des adhérents d’une même région, etc…

Nous ferons notre possible pour organiser un placement agréable à tous.

 

AVERTISSEMENT FINAL : ESPRIT D’ÉQUIPE ET BONNE HUMEUR


Nous rappelons que l’UPR est un mouvement tout jeune, désargenté et encore sous-encadré, dont les actions sont réalisées par des bénévoles sur leur temps libre. Il s’agit en outre de notre première « Université ». Bien que nous fassions tout pour que cette université se déroule au mieux, nous demandons donc par avance aux participants et visiteurs de faire preuve d’indulgence, de bonne humeur et d’esprit d’équipe s’ils constatent tel ou tel petit dysfonctionnement.

Nous rappelons à cet égard que les « universités » des grands partis politiques sont organisées par des sociétés dont c’est le métier, et moyennant des budgets considérables financés au bout du compte par les contribuables. Nous n’avons évidemment pas les moyens de nous reposer sur de tels sous-traitants. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que nos prestations soient d’un niveau comparable.

Nous signalons aussi que les « universités » des grands partis politiques demandent généralement à leurs participants des frais d’inscription ou d’hébergement beaucoup plus élevés que ceux que nous proposons. En particulier notre offre de camping est imbattable en termes de rapport qualité-prix ; elle prouve notre souci constant de tenir compte des budgets les plus serrés de nos adhérents et sympathisants, tout en ayant le souci de couvrir les frais fixes de cette opération.


15/09/2012


Affluence record à Téhéran et défaite des USA/UE au sommet des non-alignés : l'Iran demande l'interdiction des armes nucléaires

Affluence record à Téhéran et défaite des USA/UE au sommet des non-alignés

la défaite diplomatique cinglante de Washington et du camp euro-atlantiste se confirme avec la présence supplémentaire de Vladimir Poutine, Evo Morales, Rafael Correa, Hugo Chavez et des secrétaires généraux de l’ONU, de la Ligue arabe, de l’OCI et de l’OUA.


Voici quelques jours, j’ai déjà eu l’occasion d’attirer l’attention de mes lecteurs sur le succès diplomatique très important de l’Iran qui semblait s’annoncer avec la forte participation attendue au prochain Sommet des Non-Alignés.

Alors que ce 16ème Sommet des Non-Alignés vient de s’ouvrir (pour l’instant au niveau des délégations), ce succès se confirme de façon encore plus importante que prévue.


L'amphithéâtre pour les sessions plénières du 16ème Sommet des Non-Alignés à Téhéran

 

110 ÉTATS REPRÉSENTÉS, DONT 50 AU PLUS HAUT NIVEAU POLITIQUE

En effet, dès le 1er jour, des délégations représentant 110 des 120 États membres du Mouvement des Non-Alignés sont déjà arrivées à Téhéran.

En outre, selon les toutes dernières annonces présentées par le ministère iranien des affaires étrangères, 50 des 110 États seront représentés au plus haut niveau :

  • - 29 États seront représentés par leur chef d’État en personne

[ 27 Présidents, 1 Sultan (Oman) et 1 Émir (Qatar) ]

  • - 9 États seront représentés par leur Vice-Président de la République
  • - 7 États seront représentés par le Premier ministre, chef du gouvernement C’est d’ailleurs souvent le véritable chef de l’exécutif, comme c’est le cas du Premier ministre indien Manmohan Singh.
  • - 5 États seront représentés par un envoyé spécial

Tous les autres États sont représentés au niveau de leur ambassadeur à Téhéran et/ou par des délégations de hauts-fonctionnaires mandatés par leurs gouvernements.


 

DE NOMBREUSES SURPRISES DE DERNIÈRE MINUTE

Plusieurs surprises de dernière minute contribuent à faire de ce XVIe Sommet des Non-Alignés un très grand succès diplomatique pour Téhéran, et une défaite cinglante pour les États-Unis, le Canada, l’Union européenne et Israël, qui avaient exercé les plus fortes pressions possibles pour tenter d’isoler l’Iran.

 

Ces surprises sont la venue à Téhéran, les 30 et 31 août :


a)- du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-Moon Le camp euro-atlantiste avait pourtant tout fait pour le dissuader de s’y rendre, car sa présence, même si elle est présentée comme critique, comporte un effet de symbole considérable.

 

b)- des Président et Secrétaires généraux de trois autres grosses organisations internationales, qui sont moins connues que l’ONU mais qui n’en jouent pas moins un rôle important dans la diplomatie mondiale :

  • - la Ligue Arabe, pourtant très divisée sur le cas de la Syrie et majoritairement hostile au régime de Damas,
  • - l’Organisation de la Conférence Islamique ( OCI ),
  • - et l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA).

c)- du président russe Vladimir Poutine. C’était d’autant moins prévisible que la Russie ne fait pas partie du Mouvement des Non-Alignés et qu’elle l’est donc cette année à titre de nation invitée.

 

d)- des présidents latino-américains Hugo Chavez ( Venezuela ), Evo Morales ( Bolivie ), Rafael Correa ( Équateur ) et de Michel Temer, vice-président du Brésil

Ce n’est pas vraiment une surprise, compte tenu de la ligne politique des trois premiers dirigeants, mais leur présence n’allait quand même pas de soir et n’avait pas été annoncée préalablement par le ministère iranien des affaires étrangères.La surprise est plus importante venant du gouvernement de Brasilia, qui se fait représenter par le vice-président de la République en personne alors que le Brésil n’est pas membre du Mouvement des Non-Alignés mais seulement « observateur ».

 

e)- du Vice-Premier ministre d’Arabie saoudite et de l’Émir d’Umm al-Quwain, envoyé spécial du gouvernement des Émirats Arabes Unis : Ce sont des surprises totales ( qui n’avaient pas été annoncées auparavant ), compte tenu de l’alignement de ces régimes sur les États-Unis et de leur hostilité latente à l’égard de l’Iran.

Je relève que, le Premier ministre irakien, le Sultan d’Oman et l’Émir du Qatar faisant aussi le déplacement, de même que les Ministres des affaires étrangères du Koweït et du Bahreïn, cela signifie que tous les pays riverains du Golfe Persique font donc le déplacement de Téhéran. L’Iran est ainsi le seul pays au monde à pouvoir actuellement rassembler des dirigeants de cette zone ô combien stratégique pour l’économie et la paix du monde.

 

f)- par ailleurs, il faut relever que le représentant du Hamas à Gaza, M. Ismaïl Haniyeh, n’a finalement pas été invité, mais cela fait suite à un imbroglio qui montre les dissensions extrêmes des Palestiniens. Cette absence permettra la présence du président de l’Autorité Nationale Palestinienne, M. Mahmoud Abbas, qui avait menacé de ne pas venir dans le cas contraire.

 

g)- enfin, je note que l’Australie a accepté de figurer à côté de la Russie comme « nation invitée ».   Le gouvernement de Canberra ne se fait, certes, représenter qu’au niveau de son ambassadeur à l’ONU, mais le geste est pour le moins inattendu de la part d’un État occidental traditionnellement inféodé à Washington.

 

LES PERSONNALITÉS POLITIQUES VENUES DU MONDE ENTIER

  • Afghanistan : Hamid Karzai – Président de la République
  • Afrique du sud : Maite Nkoana-Mashabane – Ministre des affaires étrangères
  • Arabie Saoudite : Abdulaziz bin Abdullah Al Saud – Vice-Premier ministre
  • Azerbaïdjan : Elmar Mammadyarov – Ministre des affaires étrangères
  • Bahreïn : Khalid bin Ahmed Al Khalifa – Ministre des affaires étrangères
  • Bangladesh : Sheikha Hasina – Premier ministre
  • Bénin : Yayi Boni – Président de la République
  • Bhoutan : Ugyen Tshering – Ministre des affaires étrangères
  • Birmanie : Wunna Maung Lwin – Ministre des affaires étrangères
  • Bolivie : Evo Morales – Président de la République
  • Cambodge : Hun Sen – Premier ministre
  • Cuba : Raul Castro – Président du Conseil d’État
  • Corée du Nord : Kim Yong-nam – Président du Présidium de l’Assemblée populaire suprême
  • Égypte : Mohamed Morsi – Président de la République
  • Émirats Arabes Unis : Saud bin Rashid Al Mu’alla – Envoyé spécial, Émir de l’Émirat de Umm al-Quwain
  • Équateur : Rafael Correa – Président de la République
  • Gabon : Ali Bongo Ondimba – Président de la République
  • Jordanie : Fayez al-Tarawneh – Premier ministre
  • Inde : Manmohan Singh – Premier ministre
  • Iran : Mahmoud Ahmadinejad – Président de la République
  • Irak : Nouri al-Maliki – Premier ministre
  • Indonésie : Boediono – Vice-Président de la République
  • Koweït : Muhammad Sabah Al-Salem Al-Sabah – Ministre des affaires étrangères
  • Liban : Michel Suleiman – Président de la République
  • Lesotho : Mohlabi Tsekoa – Ministre des affaires étrangères
  • Libye : Ashour Bin Khayal – Ministre des affaires étrangères
  • Malaisie : Anifah Aman – Ministre des affaires étrangères
  • Mauritanie : Mohamed Ould Abdel Aziz – Président de la République
  • Maroc : Abdelillah Benkirane – Premier ministre
  • Namibie : Marco Hausiku – Ministre des affaires étrangères
  • Népal : Baburam Bhattarai – Premier ministre
  • Pakistan : Asif Ali Zardari – Président de la République
  • Philippines  : Jejomar Binay[34]     Vice President
  • Oman : Qaboos bin Said al Said – Sultan
  • Qatar : Hamad bin Khalifa Al Thani – Emir
  • Sénégal : Macky Sall – Président de la République
  • Serbie : Tomislav Nikolić – Président de la République
  • Sri Lanka : Mahinda Rajapaksa – Président de la République
  • Soudan : Omar al-Bashir – Président de la République
  • Swaziland : Lutfo Dlamini – Ministre des affaires étrangères
  • Syrie : Faisal Mekdad – Vice-Ministre des affaires étrangères
  • Tanzanie : Mohamed Gharib Bilal – Vice-Président de la République
  • Territoires palestiniens : Mahmoud Abbas – Président de l’Autorité Nationale Palestinienne
  • Thaïlande : Surapong Tovichakchaikul – Ministre des affaires étrangères
  • Tunisie : Rafik Abdessalem – Ministre des affaires étrangères
  • Turkménistan : Gurbanguly Berdimuhamedow – Président de la République
  • Venezuela : Hugo Chavez – Président de la République
  • Vietnam : Nguyen Tan Dung – Premier ministre
  • Zimbabwe : Robert Mugabe – Président de la République

Observateurs

  • Arménie : Serzh Sargsyan – Président de la République
  • Brésil : Michel Temer – Vice-Président de la République
  • Tadjikistan : Emomali Rahmonov – Président de la République

Nations spécialement invitées

  • Australie : Gary Quinlan – Ambassadeur d’Australie à l’ONU
  • Russie : Vladimir Poutine – Président de la République

Organisations représentées

  • Organisation de l’Unité Africaine (OUA) : Yayi Boni  – Président
  • Ligue Arabe : Nabil el-Araby – Secrétaire général
  • Organisation de la Coopération Islamique (OCI) : Ekmeleddin İhsanoğlu – Secrétaire général
  • Organisation des Nations Unies (ONU) : Ban Ki-moon, Secrétaire général

 

Dans son discours d’ouverture, le ministre iranien des affaires étrangères rappelle et soutient la demande des non-alignes de l’interdiction mondiale des  armes nucléaires

26 août 2012 : M. Ali Akbar Salehi, Ministre iranien des affaires étrangères, prononce le discours inaugural du 16ème Sommet des Non-Alignés à Téhéran

Enfin, il convient de noter que M. Ali Akbar Salehi, ministre iranien des affaires étrangères, a fait très fort, dès son discours inaugural du 16ème Sommet des Non-Alignés, en appelant l’ensemble des pays réunis :

  • à prendre position contre les sanctions occidentales à l’encontre de l’Iran. Il a affirmé au passage que de nombreux États-membres des Non-Alignés soutenaient le programme nucléaire iranien.
  • à renouveler leur appel pour une interdiction mondiale de toutes les armes nucléaires dans 13 ans, donc en 2025. Il a eu beau jeu de  rappeler que cet  objectif avait déjà été adopté par un précédent Sommet des Non-Alignés et a ainsi lancé :  « Nous croyons que le calendrier de retrait définitif des armes nucléaires d’ici 2025, qui a déjà été proposé par les Non-Alignés, ne sera effectivement réalisé que si nous en exerçons le suivi minutieux. » 

Le ministre iranien a une nouvelle fois assuré que son pays ne cherche pas à se doter d’armes nucléaires, en dépit des affirmations des États-Unis et de leurs alliés qui soupçonnent que l’enrichissement d’uranium de Téhéran pourrait éventuellement conduire à cela.

 

Commentant les déclarations du gouvernement israélien, qui a  dit qu’il examinerait les options militaires si les pressions diplomatiques et économiques ne parviennent pas à freiner les ambitions nucléaires de l’Iran, il a rétorqué qu’Israël avait pour sa part refusé de ratifier le Traité de Non Prolifération nucléaire (TNP) de l’ONU et qu’il refusait de discuter de la gamme complète de ses capacités militaires, alors que tout le monde soupçonne cet État avoir un arsenal nucléaire.

Pour tenter de répondre à l'accusation de terrorisme qui pèse régulièrement sur l'Iran, les organisateurs du Sommet ont jugé bon de présenter, à l'extérieur du lieu de la réunion, trois voitures détruites par des attentas à l'explosif. Selon le gouvernement iranien, ces explosions ont été organisées par des agents britanniques et américains et ont visé à assassiner des membres participant au programme nucléaire. Au moins cinq membres de la communauté scientifique iranienne, y compris des experts nucléaires, ont ainsi été tués depuis le début de 2010, dans le cadre d'une guerre présumée secrète avec ses ennemis principaux.

 

Enfin, le ministre Ministre iranien des affaires étrangères a déploré la « chute»  du poids individuel des États membres de l’ONU, qui s’est exercée au bénéfice de la « montée en puissance du Conseil de Sécurité de l’ONU », dirigé par les Cinq membres permanents : États-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie et Chine.

Il a donc réclamé la « création d’un Conseil de Sécurité plus démocratique, qui devrait être considérée comme une partie importante de la réforme de l’ONU ».

Quelques-uns des principaux responsables politiques mondiaux présents au 16e Sommet des Non-Alignés à Téhéran. De gauche à droite et de haut en bas :

  •  Evo Morales – Président de la République de Bolivie 
  • Manmohan Singh – Premier ministre de l’Union Indienne 
  • Hugo Chavez – Président de la République du Venezuela 
  • Maité Nkoana-Mashabane – Ministre des affaires étrangères d’Afrique du sud 
  • Vladimir Poutine – Président de la Fédération de Russie 
  • Sheikha Hasina – Premier ministre du Bangla Desh 
  • Ali Bongo Ondimba – Président de la République du Gabon 
  • Michel Temer – Vice-Président de la République fédérative du Brésil 
  • Qaboos bin Said al Said – Sultan d’Oman 
  • Nguyen Tan Dung – Premier ministre du Vietnam

Conclusion : la France aurait dû faire au minimum comme l’Australie !

Comme je l’indiquais déjà dans mon premier article, – et les événements renforcent encore mon analyse – cette capacité massive de rassemblement du Mouvement des Non-Alignés, avec la présence de la Russie en prime, fait ressortir par contraste ce qu’est l’OTAN / UE : un bunker agressif, qui ose se qualifier de « communauté internationale » alors qu’il ne représente même pas 20% des êtres humains vivant sur terre.

Comme je l’ai déjà dit, ci la France renouait avec la grandeur de son histoire, ce n’est certes pas dans ce bunker occidental de l’OTAN / UE qu’elle devrait se placer. C’est son adhésion au Mouvement des Non-Alignés qu’elle devrait envisager. Pour contribuer à faire du IIIe millénaire un avenir de paix entre toutes les nations, tous les peuples et toutes les religions du monde.


Quelques-uns de mes lecteurs avaient pu s’étonner de cette suggestion.

 

Elle est certes iconoclaste dans la France actuelle, où toute pensée non conforme à la logorrhée euro-atlantiste des médias est aussitôt disqualifiée, par un réflexe pavlovien de soumission à la propagande et à l’intimidation.

 

Or je note que l’Australie sera présente comme « nation invitée ». Voilà de quoi rasséréner ceux qui tiquaient devant ma proposition  !   


Je rappelle que cette proposition, tout comme le présent article ou le précédent, n’ont évidemment pas pour objet de faire l’apologie de tel ou tel régime. Pas plus du régime iranien que des régimes indien, costaricain (dont le chef d’Etat est Prix Nobel de la Paix), péruvien, libanais, vénézuélien, sud-africain et j’en passe, qui sont tous membres des Non-Alignés.

 

Mon analyse et ma proposition se situent sur un autre plan, qui est celui des relations internationales et de ce que devrait être le rôle de tout pays soucieux d’assurer l’équilibre et la paix du monde.Je rappelle donc 3 points importants :

  • 1)- Le Mouvement des Non-Alignés regroupe, comme je l’ai dit, 120 États sur les 193 des Nations-Unies, et une vingtaine d’autres observateurs.  On notera au passage que certains « Non Alignés » sont désormais très alignés sur les États-Unis : Arabie Saoudite, Bahreïn et Qatar notamment.
  • 2)- Il se trouve que la France et tous les pays membres de l’OTAN reconnaissent diplomatiquement tous ces États, qu’ils siègent à leurs côtés à l’ONU, sans pour autant, bien entendu, s’aligner sur tel ou tel. Participer aux Non-Alignés ne pourrait donc pas signifier « s’aligner sur les Non-Alignés »…
  • 3)- Du reste, il n’y a vraiment à peu près aucun point commun en matière économique, sociale, démocratique, religieuse, diplomatique, militaire, entre Cuba et Singapour, l’Iran et le Qatar, l’Île Maurice et la Corée du nord, le Pérou et le Sri Lanka, l’Inde et le Turkménistan, etc

Leur seul point commun, au fond, c’est de vouloir faire respecter les principes du droit international public et notamment le refus de tout empire et le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État souverain.


C’est bien parce que notre pays doit partager ce point commun fondamental que la France, une fois qu’elle sera sortie de l’OTAN et de l’Union européenne, aura vocation à rejoindre le Mouvement des Non-Alignés.   Il n’y aurait pas de plus belle victoire diplomatique, conforme au génie du peuple de 1789, que de rassembler, à Paris cette fois-ci, un futur Sommet des Non-Alignés.

 

Source: Site de l'UPR


29/08/2012


Sécurité routière : ingérables, les Provençaux ?

La Prévention routière réunissait hier ses délégués à Marseille. Bilan et inquiétudes sur le laisser-aller dans le Sud.

 

Les pilotes de deux-roues figurent parmi les victimes de la route les plus rudement touchées. Étrangement, un motard se tue plutôt seul, sans cause extérieure, simplement en usant d'une vitesse excessive ou inadaptée.

Les pilotes de deux-roues figurent parmi les victimes de la route les plus rudement touchées. Étrangement, un motard se tue plutôt seul, sans cause extérieure, simplement en usant d'une vitesse excessive ou inadaptée.

Photo Cyril Hiély

 

Cela ressemble à une réunion de disciples que d'aucuns trouveraient bien singuliers, adeptes de la cause "sécurité routière". Quand le citoyen ordinaire se plaint d'être guetté, surveillé, traqué, pilonné de PV, ils ont fait le choix de dire non aux morts de la route. Non au fatalisme de l'hécatombe. La parole y est libérée. Chacun dit, en toute confiance, à haute et intelligible voix, ce qui le tracasse, ce qui va mal dans notre monde perclus de violences au volant.

On les appelle des délégués de la Prévention routière et leur credo quasi religieux, ils l'ont scandé hier dans les locaux de l'école Euromed, à Luminy, lors de leur assemblée générale. Ils ont dressé le bilan de leur action annuelle et tentent de ne pas obérer l'avenir. Il n'en demeure pas moins que la situation dans le Sud reste, de leur constat et de celui des autorités policières, fort préoccupante.

 

Les deux-roues, victimes sacrifiées


Les motards représentent 25 % des tués sur les routes de France pour seulement 2 % des kilomètres parcourus. Dans les Bouches-du-Rhône, les deux-roues victimes sont majoritairement des pilotes au guidon de scooters hyperpuissants, qui se tuent tout seuls, avec des vitesses non adaptées. L'an dernier, les deux-roues ont représenté dans le département 40 % des tués. Aussi François Pierson, président national de la Prévention routière, plaide-t-il pour "une progressivité de l'accès à la puissance des engins en fonction de l'expérience du pilote".


Piétons seniors : attention danger


"Les piétons âgés sont de plus en plus vulnérables", explique Pascal Lalle, directeur départemental de la sécurité publique dans les Bouches-du-Rhône. Ils ont représenté l'an dernier un tué sur trois. Profil type : le piéton senior qui traverse hors des passages protégés, qui croit pouvoir le faire mais a oublié qu'il était à mobilité réduite et qui, souvent, va le payer de sa vie, car des blessures sur sa personne seront plus fréquemment mortelles que sur les plus jeunes.

 

Distractions au volant


"Distracteurs" : c'est le nom qu'on donne à la Prévention routière à tout ce qui détourne l'attention du conducteur : téléphone au volant, envoi de SMS, consultation de mails, utilisation d'un micro-ordinateur... Pour ce qui est de ces usages, les autorités regrettent que les mentalités soient tristement ancrées , que "le rapport à la loi soit très distendu" et qu'il soit si difficile de faire reculer certaines "mauvaises habitudes".


Alcool et vitesse toujours en cause


Parmi les tués dans les Bouches-du-Rhône en 2011, l'alcool était présent dans 21 % des cas, la vitesse dans 9 % , les stupéfiants dans 2 %. Les autres causes sont diverses ou non identifiées.

 

Les doutes de la police


Le directeur départemental de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône, Pascal Lalle, l'a reconnu lui-même hier : "Sur le plan répressif comme sur le plan préventif, on aimerait bien établir un lien de cause à effet entre ce qui marche et ce qui ne marche pas, mais on n'y arrive pas, car on est sur des comportements individuels." La seule chose dont on est sûr qu'elle a fonctionné, c'est la mise en place depuis la tragique féria d'Arles de 2008 de contrôles préventifs de la route - 10 000 éthylotests distribués et un travail de fond avec les mairies -, qui ont permis de faire chuter le nombre de morts et de blessés.

 

Les derniers chiffres


Sur les quatre premiers mois de l'année, on recense pour l'heure 18 morts dans les Bouches-du-Rhône contre 20 l'an dernier pour la même période. On a enregistré 514 hospitalisés et 1 121 accidents, ayant fait 1 351 blessés. Des chiffres stables, à l'exception du nombre d'hospitalisés (+ 13 %).

 

Source: La Provence


05/06/2012


Quelques nouvelles de l'Eurodélire

LA RÉCESSION S’INSTALLE DANS TOUTE LA ZONE EURO

On vient d’apprendre, ce 5 juin 2012, que selon le cabinet d’analyse privé Markit :

1)- L’activité du secteur privé a subi en mai 2012 sa plus forte contraction en mai dans la zone euro depuis près de trois ans.

 

2)- Ce résultat laisse augurer une BAISSE TRIMESTRIELLE du PIB de la zone euro de l’ordre de 0,5 % au deuxième trimestre.

 

3)- Cette récession pourrait être encore plus sévère en cas de résultats décevants en juin.

 

4)- Le malaise économique se généralise à tous les grands pays de la zone euro.

 

5)- La conjoncture se détériore à « un rythme alarmant en Espagne, en Italie et désormais également en France ».

 

 

LA CONSOMMATION S’EFFONDRE EN ZONE EURO

On a également appris ce matin que les ventes de détail dans toute la zone euro ont plongé de -1% en avril par rapport à mars, enregistrant leur plus fort repli depuis décembre et attestant de la morosité des consommateurs.

Et encore s’agit-il des données officielles de l’office européen de statistiques Eurostat.

 

En un an, l’indice des ventes a spectaculairement baissé de -2,5% dans la zone euro.

 

UN FINANCIER ÉTHIOPIEN FAIT LA FINE BOUCHE
SUR LA SITUATION FINANCIÈRE PORTUGAISE

Signe des temps, que l’on jugera attristant ou cocasse selon son humeur, c’est désormais le ressortissant de l’un des pays les plus pauvres de la planète – l’Éthiopie – qui vient donner des conseils de bonne gestion aux autorités portugaises.

 

Dans un entretien au quotidien Diario economico publié aujourd’hui, l’Éthiopien Abebe Selassié, qui représente le FMI sous la tutelle duquel a été placé le Portugal, a en effet déclaré : « Il n’y a pas encore suffisamment de confiance. Mais au fur et à mesure que le programme (d’ajustement) produira des résultats, le Portugal sera en mesure de revenir sur les marchés. Cela va être difficile. »

 

L’ESPAGNE, AU BORD DU GOUFFRE, RÉCLAME « DAVANTAGE D’EUROPE »…

Les « bonnes nouvelles » n’arrivant jamais seules, le ministre espagnol du Budget, M. Cristobal Montoro, vient d’affirmer que l’Espagne « ne peut techniquement pas faire l’objet d’un sauvetage », en faisant allusion à la taille du pays, quatrième économie de la zone euro.

 

Il a également dressé ce constat sans appel, qui résonne comme un appel au secours d’un navire en perdition : « Le niveau record actuel des taux d’emprunt de l’Espagne lui ferme l’accès aux marchés financiers »

La seule solution à cette catastrophe que voit M. Montoro réside donc, comme à chaque fois, dans la fuite en avant : il faut « davantage d’Europe ».

 

Mais « davantage d’Europe », qu’est-ce que cela signifie concrètement ?

 

Le ministre espagnol du Budget a eu la gentillesse de le préciser : il faut un « mécanisme européen qui permettrait aux banques espagnoles d’être recapitalisées ».

 

Comme c’est joliment dit ! Le « mécanisme européen » signifie qu’au bout du compte ce sont les contribuables allemands, français, néerlandais, qui devraient sortir des dizaines de milliards d’euros pour renflouer les banques espagnoles.

 

Bon prince, M. Cristobal Montoro a annoncé que l’Espagne serait prête en contrepartie à « renoncer en partie à sa souveraineté budgétaire ». Ce qui revient, non seulement à saboter son propre poste ministériel, ce qui est assez comique, mais surtout à supprimer le principe même de la démocratie, ce qui est beaucoup moins drôle.

 

Car le B-A-BA de la démocratie, c’est que c’est un système où le peuple choisit des représentants qui décident des recettes fiscales et des dépenses. Si le Budget est décidé par des instances non élues, ce n’est plus une démocratie ; et si ces instances sont de surcroît étrangères, ce n’est plus un pays souverain mais une colonie.

 

L’ALLEMAGNE NE BOUGE PAS SA POSITION D’UN IOTA

C’est cette dernière et charmante perspective que les autorités allemandes font aussi semblant de privilégier.

 

Le ministre allemand des Finances, M. Wolfgang Schäuble, l’a dit et redit, et il vient encore de le répéter dans un entretien publié ce 5 juin dans le quotidien économique Handelsblatt :

 

l’Allemagne estime qu’avant de parler d’euro-obligations ou d’union bancaire, ce qu’il faut c’est une véritable union budgétaire dans toute la zone euro :

Les autorités allemandes privilégient d’autant plus cette « union budgétaire » que la logique ultime de l’euro revient, en définitive, à confier justement aux autorités de Berlin le pouvoir de décider des budgets nationaux de tous les pays de la zone euro. Ce qui est assez logique puisque c’est l’Allemagne qui supporte de plus en plus le risque monétaire explosif de la monnaie commune.

 

Fort heureusement, les Allemands, qui ont les pieds sur terre, se rendent bien compte qu’un tel projet est profondément irréaliste : seuls les dirigeants des pays latins (France, Espagne, Italie,…), qui ont le réflexe culturel de se gargariser hâtivement de formules ronflantes sans réfléchir à leurs effets réels, peuvent entonner cette ritournelle de « l’union budgétaire » sur l’air des lampions.

 

C’est pourquoi le ministre allemand des Finances a encore répété que « de telles mesures ne peuvent être que l’aboutissement d’un long processus d’intégration et non son prélude », ce qui est une remarque ô combien sensée.

 

Comme l’avait précisé son porte-parole la semaine dernière : « Nous ne voyons pas comment de telles réflexions pourraient aider à surmonter la crise à court terme ».

 

Dans son entretien au Handelsblatt, M. Schäuble a répété cette position, en montrant pour la énième fois que le gouvernement allemand n’en changera pas : la seule solution passe par la rigueur : « il n’y a pas de chemin facile pour la Grèce ou l’Espagne et les pays touchés ne peuvent pas éviter les réformes pour redevenir compétitifs ».

 

Façon de renvoyer le ministre du Budget espagnol dans les cordes.

 

CONCLUSION : UBU-EURO

Ces scènes ubuesques de l’euro-délire ne seraient pas complète sans l’habituelle cerise sur le gâteau : les agences de presse nous annoncent qu’il va se tenir aujourd’hui « une conférence téléphonique des ministres des Finances du G7 » et que, comme de juste, « les investisseurs en espèrent des mesures aptes à rassurer les marchés ».

 

Bigre ! Les « investisseurs » auraient-ils déjà oublié que les patrons respectifs des ministres des finances du G7 en question se sont déjà rassemblés voici quinze jours au G8 de Camp David, et qu’il n’en est strictement rien ressorti de neuf et de concret ? Comment pourrait-il en être autrement puisque leurs positions antagonistes sont déjà publiques, connues et archi-connues ?

 

En bref, le sketch de l’euro continue.


Il finirait par être presque drôle s’il n’avait pas pour conséquence l’appauvrissement rapide des peuples d’Europe et la destruction concomitante de tout leur appareil économique et industriel.

 

Source: http://www.u-p-r.fr/actualite/europe/quelques-nouvelles-de-l-eurodelire


05/06/2012


Grèce: Lancement de la statégie de la terreur en perspective de la campagne électorale

Grèce: Lancement de la statégie de la terreur en perspective de la campagne électorale

Si mes lecteurs veulent avoir une idée de ce qui va probablement se passer en Grèce au cours du mois qui nous sépare des nouvelles élections prévues le 17 juin prochain, je leur suggère de (re)visionner ma conférence « Faut-il avoir peur de sortir de l’euro ? » enregistrée voici un peu plus d’un an, en avril 2011.


Dans cette conférence, j’avais expliqué comment les européistes avaient tout mis en œuvre pour terroriser les Suédois, tout au long de l’année 2003, afin de les contraindre psychologiquement à voter Oui au référendum sur l’entrée de la Suède organisé le 14 septembre 2003 par le gouvernement de Stockholm.

 

Huit procédés d’intimidation avaient été mis en œuvre :


1°) une débauche de moyens étatiques, politiques, médiatiques et financiers en faveur du Oui ;

 

2°) la menace de l’Apocalypse promise par les plus hautes autorités publiques en cas de victoire du Non ;

 

3°) une orchestration de l’épouvante menée conjointement par le patronat et les dirigeants syndicaux ;

 

4°) le chantage public à l’emploi, de très grandes entreprises ayant menacé les Suédois de cesser leurs activités en Suède en cas de rejet de l’euro (à commencer par la plus grande société du pays, Ericsson) ;

 

5°) les appels du pied et les clins d’œil aux extrémistes de droite et de gauche ;

 

6°) la « psychiatrisation » des opposants (médias et commentateurs insinuant que les opposants à l’euro étaient des malades mentaux) ;

 

7°) l’exploitation indécente du mystérieux assassinat de la principale porte-parole du camp du Oui ;

 

8°) un sondage truqué, publié in extremis, pour faire croire que le Oui allait triompher (le Non l’a emporté à 57% des suffrages exprimés hors votes blancs).

 

Il va nous falloir examiner de près comment la campagne électorale qui s’ouvre en Grèce va se dérouler mais les premiers événements donnent à penser que tout ou partie de ces procédés vont être utilisés pour placer le peuple grecque sous terreur.

 

 

Au cours des dernières heures, les événements suivants sont déjà intervenus :

EN ANNONÇANT SA DÉCISION DE NE PLUS FOURNIR DE LIQUIDITÉS À CERTAINES BANQUES GRECQUES, LA BCE A SCIEMMENT PROVOQUÉ UN DÉBUT DE PANIQUE

Comme le très sérieux journal Les Échos vient de l’écrire sur son site, « la panique n’a pas encore totalement gagné la Grèce mais cela y ressemble ».

La Banque centrale européenne (BCE) a en effet confirmé avoir cessé de fournir des liquidités à certaines banques grecques sous-capitalisées. Du coup, des Grecs, de plus en plus nombreux, multiplient les retraits aux guichets des banques.

Bien entendu, le journal économique français y voit la preuve que les Grecs « sont de plus en plus nombreux à redouter une sortie de l’euro et un retour à la drachme ». Et il précise que « les Grecs souhaitent majoritairement rester dans la zone euro, même si 47,4% d’entre eux commencent à croire à l’éventualité d’une sortie, selon un sondage. »

DE FAÇON EXTRÊMEMENT INHABITUELLE, LE FMI A FAIT PUBLIQUEMENT SAVOIR QU’IL « SUSPEND SES CONTACTS
AVEC LA GRÈCE »

Le motif invoqué est que le FMI ne souhaite pas travailler avec le nouveau gouvernement nommé de manière transitoire pour expédier les affaires courantes.

Il n’en demeure pas moins que cette annonce inhabituelle ne peut faire l’objet que de surinterprétations et de supputations. Si l’institution de Washington avait voulu préserver la sérénité de la campagne électorale, il se serait tout bonnement limité à ne rien dire. On imagine assez volontiers les fantasmes d’isolement et d’apocalypse avec lesquels cette « suspension des contacts » peut être commentée par les grands médias du système en Grèce et en Europe.

LE PREMIER MINISTRE GREC SORTANT, M. PAPADEMOS,
VIENT DE PUBLIER UNE LETTRE POUR PROMETTRE LE « DÉSASTRE » EN CAS DE SORTIE DE L’EURO

Rappelons que M. Papademos, Premier ministre grec, n’a été élu par personne mais choisi par la Commission européenne et Goldman Sachs pour être le « dictateur » de la Grèce.

Dans une lettre rendue publique aujourd’hui, il prophétise la même Apocalypse que celle que ses congénères avaient promise à la Suède il y a 9 ans. Il affirme que « le rejet unilatéral des obligations contractuelles serait désastreux pour la Grèce et conduirait inévitablement le pays hors de la zone euro et probablement hors de l’Union européenne (UE) ».

Je ne suis évidemment pas d’accord avec le « désastre » promis mais je note avec intérêt que le Premier ministre grec souligne lui-même la corrélation entre « sortie de l’euro » et « sortie de l’UE’.

CONCLUSION : IL NE FAUT JAMAIS CÉDER À L’INTIMIDATION

Si j’avais un conseil à donner à nos amis grecs, ce serait d’examiner très précisément ce qui s’est passé en Suède à partir du 15 septembre 2003, lendemain du jour où le fier peuple suédois, digne de son histoire, a refusé l’euro et a préféré conserver la couronne suédoise. Depuis lors, la Suède a connu un taux de croissance économique 60% supérieur à celui de la France et près de 80% supérieur à celui de la zone euro (cf. ma conférence en ligne précitée).

 

Il y a quelque 2 500 ans, la Grèce fut le premier pays d’Europe à inventer la démocratie.

Il faut espérer qu’au XXIe siècle, la Grèce sera fidèle à son histoire et qu’elle sera en conséquence le premier pays d’Europe à quitter le pillage programmé de l’euro et à se libérer de cette prison des peuples qu’est la prétendue « Union européenne ».

François ASSELINEAU


17/05/2012


La zone euro de mal en pis, le désarroi se répand partout : En Grèce, dans les instances européennes, en Espagne, en Italie...

La journée du 14 mai 2012 a marqué une nouvelle et forte dégradation de la situation globale en zone euro :

 

EN GRÈCE

Alors que des rumeurs avaient circulé pendant le week-end sur un possible « gouvernement de technocrates » qui aurait permis de ne pas reconvoquer des élections, la Grèce n’est toujours pas parvenue, ce lundi, à se sortir du casse-tête politique, économique et social dans laquelle l’a plongée l’euro.

La probabilité que la toute nouvelle assemblée nationale soit dissoute dans l’espoir de voir émerger une coalition majoritaire s’est donc encore accrue.

Mais ce pourrait être un remède pire que le mal aux yeux des européistes, qui craignent que tout cela ne débouche sur une majorité plus écrasante encore en faveur d’un rejet des plans de destruction du pays concoctés par la Commission européenne, le FMI et les grands établissements bancaires.

DANS LES INSTANCES EUROPÉENNES

Cette perspective de plus en plus chaotique en Grèce a conduit l’inamovible président de « l’eurogroupe », le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, à se livrer à un exercice de « langue de bois » digne de la Haute Époque brejnévienne. D’un coup de menton, cet européiste caricatural a affirmé devant la presse que « les pays membres de la zone euro ont l’intention inébranlable de conserver la Grèce dans l’union monétaire ».

Pour qui connaît les allées du pouvoir européiste, cette déclaration signifie exactement le contraire. Car M. Juncker n’aurait jamais affirmé pareille certitude si le problème, justement, ne se posait pas.

Il l’a d’ailleurs puérilement avoué quelques instants après, en critiquant violemment la « propagande » [sic !] de ceux qui évoquent la possibilité qu’Athènes soit exclu de l’euro. Il a ainsi éructé : « Nous sommes 17 États membres copropriétaires de notre monnaie commune, je n’envisage pas une seconde que la Grèce quitte la zone euro, c’est du non-sens, c’est absurde, c’est de la propagande. »

Notons au passage, pour les amateurs de précision, que M. Juncker parle bien de « monnaie commune » et non pas de « monnaie unique ». Cela confirme ce que j’expose depuis des années dans mes interviews et dans mes conférences. Cela prouve aussi qu’à la différence de certaines de nos « vedettes » de l’élection présidentielle (qui croyaient malin de proposer de transformer l’euro en… une monnaie commune, ce qu’elle est déjà !!), M. Juncker sait au moins comment fonctionne l’euro.

EN ESPAGNE

Un malheur n’arrivant jamais seul, on a appris le même jour que l’Espagne peinait à emprunter les 3 milliards d’euros dont elle avait besoin. Elle est parvenue à lever tout juste 2,903 milliards d’euros à 12 et 18 mois et elle a dû concéder des taux en hausse sensible sur les deux échéances : à 2,985% pour les bons à 12 mois (contre 2,623% le 17 avril) et à 3,302% pour les bons à 18 mois, (contre 3,110% à la même date).

Cette dégradation des conditions d’emprunt signifie que les marchés financiers sont de nouveau inquiets sur l’Espagne, et en particulier sur son secteur bancaire, sur la crise de l’immobilier espagnol, et sur l’impact de tout cela sur la BCE et sur l’euro.

On a en effet appris que la dette des banques espagnoles envers la Banque centrale européenne a atteint en avril un record historique, à 263,5 milliards d’euros. Ce montant témoigne de la difficulté extrême des banques espagnoles à recourir au marché (au lieu de la BCE) pour se financer. Le recours des banques espagnoles à la BCE, qui avait grimpé jusqu’à 131,9 milliards d’euros en juillet 2010, avait depuis régulièrement baissé, descendant jusqu’à 42,2 milliards en avril 2011.

Avec 263,5 milliards d’euros, il a donc été multiplié par 6 en un an !
C’est dire à quel point le climat de défiance des marchés financiers est général vis-à-vis de l’Espagne.

Pour tenter d’y porter remède, le gouvernement de M. Rajoy vient d’obliger les banques à provisionner dans leurs comptes encore 30 milliards d’euros supplémentaires en 2012. Les quatre plus grands établissements financiers espagnols (Santander, BBVA, CaixaBank et Bankia en voie de nationalisation partielle), devront à elles seules passer plus d’un tiers de ce montant (11,3 milliards d’euros).

Cette nouvelle exigence s’ajoute aux précédentes mesures introduites en février, qui imposaient déjà 53,8 milliards d’euros de provisions de plus en 2012 aux banques.

C’est dire que le gouvernement espagnol estime qu’il y a au moins 83,8 milliards d’euros de créances immobilières pourries dans le système bancaire du pays… La spéculation immobilière place ainsi notre voisin ibérique de plus en plus près du gouffre.

EN ITALIE

Enfin, cerise sur le gâteau immangeable de l’euro, on a appris ce 14 mai au soir que l’agence de notation Moody’s a décidé d’abaisser immédiatement la note de crédit de long terme de… 26 banques italiennes.

Les abaissements vont d’un à quatre crans, avec un cran pour les deux plus grandes banques du pays UniCredit et Intesa Sanpaolo, toutes deux ramenées à A3.

Plus grandiose encore, la perspective est négative pour toutes les banques concernées. Ce qui signifie que Moody’s envisage d’abaisser encore ces notes, si les problèmes de financement s’aggravent, en cas de récession prolongée ou encore en cas d’abaissement de la note de l’État italien.

Les notes des banques italiennes font maintenant partie des plus basses chez les pays européens avancés.

 

CONCLUSION

L’enfoncement de la Grèce dans le chaos a fait plonger toutes les bourses mondiales (Paris a perdu -2,3 % et Wall Street près de – 1%) et a fait baisser l’euro par rapport au dollar.

On imagine à peine ce qu’il en serait si c’était ensuite au tour de l’Espagne et de l’Italie de sombrer à leur tour dans « l’euro-chaos ».

Dans ce contexte d’effondrement général, la seule chose qui grimpe, c’est… le nombre des adhérents de l’UPR. Le flux d’adhésions à notre mouvement se poursuit de plus belle ; nous aurons l’occasion de faire le point prochainement pour nos lecteurs.


15/05/2012


LES MASQUES TOMBENT ! = LES PROFESSIONS DE FOI DE LE PEN ET DUPONT-AIGNAN NE PARLENT NI DE SORTIR DE L'UE, NI MÊME DE L'EURO !

« Verba volant scripta manent ! »

« Les paroles s'envolent, les écrits restent ! »

 

Depuis que Caïus Titus avait lancé, dit-on, cette formule devant le Sénat de Rome voici deux millénaires, elle est devenue proverbiale.

 

 

Elle signifie deux choses :

  • - les promesses orales des politiciens ne valent à peu près rien du tout ; et elles ne leur sont même pas opposables puisque tout le monde a tôt fait de les oublier,
  • - en revanche, les engagements écrits - surtout s'ils sont officiels et très largement diffusés - demeurent des pièces tangibles, que l'on peut lire et relire, en particulier plusieurs années après.

Cette maxime latine est particulièrement appropriée pour permettre aux Français de démasquer les escroqueries politiques à répétition dont ils sont les victimes depuis des années. Car, comme ne cesse de le dire l'UPR à tous ceux, de plus en plus nombreux, qui lui font confiance, ce que disent les responsables politiques est vraiment très peu important : ce sont des champions des promesses non tenues.

 

Ce qui est beaucoup plus important pour deviner les pensées secrètes des politicards, c'est ce qu'ils écrivent, notamment sur des engagements électoraux officiels, et - plus encore - CE QU'ILS SE REFUSENT A ÉCRIRE SUR CES DOCUMENTS ÉLECTORAUX OFFICIELS.

 

Or tout un chacun dispose, à son domicile, de ces documents électoraux officiels : il s'agit du document électoral dénommé "profession de foi", qui est tellement officiel qu'il est envoyé par les services municipaux - et aux frais de la puissance publique - à chacun des quelque 44 500 000 électeurs français inscrits sur les listes électorales.

 

Si ces documents réalisés par les candidats sont appelés "profession de foi", c'est parce qu'ils "détaillent leurs programmes politiques", et qu'ils sont au préalable validées par une Commission qui vérifie leurs conformités avec la loi. [source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Profession_de_foi].

 

Ils ont donc une valeur probante bien supérieure aux simples déclarations orales lancées devant une radio ou à un texte écrit mis en ligne sur un site Internet.

 

Comme leur appellation l'indique, ces documents FONT FOI. Et comme les candidats en connaissent l'importance, ils portent tous un soin extrêmement méticuleux à chaque mot choisi, chaque formule retenue, à chaque idée écartée, à chaque ambiguïté préméditée.

 

AUCUNE PLACE N'EST LAISSÉE AU HASARD DANS LA CONCEPTION DE CES DOCUMENTS ÉLECTORAUX OFFICIELS : PAS LE MOINDRE DÉTAIL.

 

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LES PROFESSIONS DE FOI ÉLECTORALES : UN MOYEN OBJECTIF ET IRRÉFUTABLE 

POUR MESURER L'HONNÊTETÉ POLITIQUE ET MORALE D'UN CANDIDAT   

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Nous détenons donc ici un critère décisif - et parfaitement objectif - pour mesurer le degré d'honnêteté politique et moral d'un candidat.

 

Puisque, comme le dit l'adage, « Les paroles s'envolent, les écrits restent ! », il est du plus haut intérêt de lire de façon très attentive ces "professions de foi" - qui constituent le document programmatique ÉCRIT qui FAIT FOI pour les 44 millions d'électeurs auxquels elle est adressée - et de les comparer notamment à ce que les mêmes candidats ont pu « dire»  pendant la campagne électorale.

 

 

Trois questions doivent guider notre lecture attentive :

 

=> QU'A-T-IL ÉCRIT DANS SA "PROFESSION DE FOI" AUX 44 MILLIONS D'ÉLECTEURS ?

 

=> EST-CE CONFORME À CE QU'IL A DIT AU COURS DE LA CAMPAGNE ?

 

=> ET QU'A-T-IL REFUSÉ D'ÉCRIRE DANS CETTE "PROFESSION DE FOI"  ?

 

Pour ne pas rebuter le lecteur par un examen fastidieux des 10 "professions de foi" qu'il a reçues dans son courrier, nous nous limiterons à l'examen des "professions de foi" des 2 seuls candidats dont tous les médias - et une partie significative de leurs sympathisants - nous ont assurés, depuis au moins un an, qu'ils voulaient faire sortir la France de l'euro, voire même de l'Union européenne.

 

Ces deux candidats sont, de notoriété publique, Mme Le Pen et M. Dupont-Aignan. Aucun des 8 autres candidats n'a jamais prétendu faire sortir la France de l'euro.

 

 

Examinons donc les "professions de foi" de Mme Le Pen et M. Dupont-Aignan.

 

 

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LA "PROFESSION DE FOI" DE Mme LE PEN : PAS UN MOT SUR L'EURO, NI SUR LA SORTIE DE L'UE, NI SUR L'OTAN, MAIS HARO.... CONTRE « LES DÉLINQUANTS ÉTRANGERS » ET « L'ISLAM RADICAL ».

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L'examen de ce document électoral permet de confirmer ce que l'UPR et moi-même ne cessons de dire et d'écrire depuis des années : il est totalement faux que Mme Le Pen et le Front National proposent de sortir de l'euro, et a fortiori de l'Union européenne.

 

Nous l'avions analysé et écrit le 23 décembre dernier (il y a 4 mois), dans un long article paru sur notre site [http://www.u-p-r.fr/actualite/france-europe/front-national-sortie-de-l-ue-sorite-de-l-euro], et aussi sur plusieurs sites extérieurs comme Agoravox [http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/non-le-fn-ne-veut-pas-sortir-de-l-106818].

 

Chose notable, il s'était trouvé 30 % des votants sur Agoravox pour se déclarer en désaccord avec notre texte ! Eh bien, la profession de foi officielle de Mme Le Pen nous donne raison et révèle que ces 30 % de votants ont été roulés dans la farine. 

 

En effet, nous invitons tous les lecteurs à le vérifier par eux-mêmes dans la "profession de foi" de Mme Le Pen qu'ils ont reçue par la Poste :

 

 

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PAGE 1

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PAGE 2

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En particulier, il est utile de lire très attentivement la PAGE 3 :

 

 

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PAGE 3

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Analyse

 

1°) Mme LE PEN NE DIT PAS UN MOT DE L'ARTICLE 50 DU TUE

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Lisons son texte : 

 

Profession de foi de Mme Le Pen : « Je vais rétablir les Français dans leurs droits légitimes en recouvrant notre souveraineté nationale par la remise à plat des traités européens. À nouveau, les lois seront votées à Paris et non à Bruxelles ; et les Français seront consultés par référendum sur tous les sujets importants qui engagent l'avenir de notre peuple. Ainsi les technocrates et les banques cesseront de gouverner. »

 

Notre commentaire : Ce texte a été conçu de façon très minutieuse pour être suggestif, mais il est vicieusement ambigu et trompeur. En effet, les formules donnent à penser, à quelqu'un qui les lit rapidement, que Mme Le Pen va sortir de l'Union européenne, etc. En réalité, il n'en est rien :

  • Que signifie l'engagement : « Je vais rétablir les Français dans leurs droits légitimes en recouvrant notre souveraineté nationale par la remise à plat des traités européens. » ?  Concrètement, cela ne signifie rien du tout car la formule « remise à plat des traités européens » ne veut rien dire. Même en supposant que cette formule signifie que Mme Le Pen compte renégocier les traités européens si elle est élue ( ce qu'elle n'écrit justement pas ! ), elle ne précise nulle part :    

      - ni ce qu'elle veut modifier : quels articles ? quelles dispositions ? quelles politiques ??     

      - ni comment elle va s'y prendre pour obtenir l'accord unanime, indispensable, des 26 autres États de l'UE,      

      - ni ce qu'elle compte faire dans l'hypothèse - qui est une certitude à 100 % - où elle n'obtiendrait pas l'accord unanime de ces 26 partenaires pour modifier les traités comme elle le souhaite. 

 

En bref, Mme Le Pen est encore plus floue que M. Mélenchon sur ces questions décisives.

 

  • Que signifie l'engagement : « À nouveau, les lois seront votées à Paris et non à Bruxelles. » ? Concrètement, cela ne signifie rien du tout car cette formule repose sur une description fausse de la réalité. Contrairement à ce qu'affirme Mme Le Pen, les lois de la République sont actuellement toujours  « votées à Paris et non à Bruxelles »  , par l'Assemblée nationale et le Sénat. De façon schématique, les décisions qui sont  prises par la Commission européenne à Bruxelles sont de deux natures :

- d'une part les "directives" : proposées par la Commission, elles doivent être approuvées par le Conseil (qui réunit les ministres concernés de tous les États membres) et elles doivent aussi, selon les cas, recueillir l'avis, l'avis conforme ou la "codécision" du Parlement européen. Une fois avalisées par ces différentes instances, elles doivent être transcrites en droit national, avec des facultés d'interprétation nationales selon les cas, et cela se fait précisément par le vote des lois par les députés et sénateurs ;

 

- d'autre part les règlements, qui sont d'application directe mais qui ne sont justement pas des "lois".

 

En d'autres termes, l'erreur grossière ( dont on espère qu'elle est volontaire ! ) de Mme Le Pen ne signifie rien de concret.

 

  • Que signifie l'engagement : « les Français seront consultés par référendum sur tous les sujets importants qui engagent l'avenir de notre peuple. » ? Concrètement, cela ne signifie rien du tout car la formule « sujets importants » est d'une telle imprécision qu'elle n'implique aucun engagement réel.

On notera au passage, à titre de curiosité, que Mme Le Pen ne dit pas un mot de l'idée d'instaurer les référendums d'initiative populaire.

 

 

 

2°) Mme LE PEN NE DIT PAS UN MOT DE LA SORTIE DE L'UE

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Reconnaissons que cette absence est en parfaite cohérence avec toute la campagne électorale de Mme Le Pen, qui n'a jamais indiqué vouloir faire sortir la France de la construction européenne. Notons que, contrairement à une légende tenace, la "SARL LE PEN" ne l'a jamais proposée :

  • - le "président d'honneur" du FN, le père Jean-Marie Le Pen, ne l'avait pas proposée aux élections présidentielles antérieures ;
  • - M. Louis Aliot, concubin de Mme Le Pen et vice-président du FN, a au contraire déclaré, le 18 avril 2012 sur France Info, que le Front National a un programme de « refondation de l'Europe », reprenant ainsi les mêmes termes, exactement, que M. Bayrou et M. Dupont-Aignan.

 

 

3°) Mme LE PEN NE DIT PAS UN SEUL MOT NON PLUS DE L'EURO------------------------------------------------------------------------------ 

Le lecteur devra se pincer pour le croire. Et pourtant c'est vrai. Après avoir fait croire pendant des mois et des mois, - avec la parfaite connivence de tous les grands médias - qu'elle était la championne de la sortie de l'euro, Mme Le Pen a tout bonnement décidé de ne même pas parler de l'euro dans le document électoral qui fait foi vis-à-vis auprès 44 millions d'électeurs....

 

Les mots mêmes de  « monnaie » et  « euro » , ainsi que les problèmes monétaires, les sommes extraordinaires versées au MES, etc., etc, bref tout ce qui qui est au cœur de l'actualité et de la situation explosive de l'UE et de notre économie, ne sont même pas mentionnés.

 

 

 

4°)  Mme LE PEN FUSTIGE LES « LES DÉLINQUANTS ÉTRANGERS »  ET « L'ISLAM RADICAL » ----------------------------------------------------------------------------------------------------------

Dans sa profession de foi, Mme Le Pen n'a pas jugé utile de mentionner l'euro, ni les problèmes monétaires, ni le MES, ni les articles des traités européens qu'elle souhaiterait voir changer, ni la façon dont elle pourrait s'y prendre pour convaincre nos 26 partenaires européens de mettre en œuvre les slogans qu'elle lance et qui sont incompatibles avec les traités.

 

En revanche, Mme Le Pen n'a pas oublié de mentionner - noir sur blanc et de façon répétitive - les thèmes habituels de l'extrême droite, en les pimentant de la vision guerrière du Choc des Civilisations qui n'était pas aussi visible dans les professions de foi de son père, en 1981, 1988, 2002 et 2007. Elle dénonce ainsi, à la fois dans le corps du texte de la page 3 et dans la marge de la même page :

  • les « immigrés clandestins »,
  • les « délinquants étrangers »,
  • « l'immigration légale », qu'elle compte « réduire drastiquement »,
  • « l'immigration massive et incontrôlée », à laquelle elle compte « mettre fin »,
  • les « incitations à l'immigration »,
  • le « fondamentalisme »,
  • « l'islam radical ».

Sur ces sujets, on notera au passage :

  • que Mme Le Pen ne dit pas un mot des Accords de Schengen, encore un "détail" oublié,
  • et que, si elle affirme vouloir « fournir aux forces de l'ordre les moyens nécessaires pour mener à bien leur mission et faire appliquer réellement la tolérance zéro », elle semble n'avoir pas lu les bilans publiés par Europol et la Police Nationale française, que j'ai présentés à mes auditeurs le 3 décembre 2011 et qui révélaient que, sur les 5 années 2006 - 2010, le pourcentage d'actes terroristes d'origine islamique représentaient 0,4% des actes terroristes commis en Europe et 0,0 % en France.

 

 

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PAGE 4 

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5°) Mme LE PEN NE DIT PAS UN MOT DE L'OTAN NI DU RETRAIT DES TROUPES D'AFGHANISTAN

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Cette page permet de découvrir que la vision diplomatique et militaire de Mme Le Pen est expédiée en 3 phrases très brèves, alors qu'elle devrait pourtant être l'un des sujets majeurs de l'élection présidentielle.

 

On relèvera que ces trois phrases sont d'ailleurs rédigées de façon aussi vicieusement floue et ambiguë que tout ce qui concerne l'euro et les questions européennes :

 

« Je vais assurer l'indépendance diplomatique et restaurer la puissance militaire de la France. Je n'engagerai nos forces armées que lorsque les intérêts vitaux de notre peuple seront menacés. La France retrouvera son indépendance et sortira de la tutelle des États-Unis. »

 

 

Ces déclarations sont tellement générales qu'elles pourraient être à peu près contresignées par tous les autres candidats, y compris François Hollande et François Bayrou, et même Nicolas Sarkozy. Elles ne comportent aucun engagement concret car elles laissent une marge totale à l'appréciation de chacun :

  • Veulent-elles dire que la France restera dans l'OTAN ? Ou qu'elle en sortira ? Ou qu'elle ne sortira que de son "commandement militaire intégré" ? Mystère.
  • La formule « Je n'engagerai nos forces armées que lorsque les intérêts vitaux de notre peuple seront menacés » signifie-t-elle que la France doit quitter l'Afghanistan, ou au contraire y rester ? Mystère ! 

 

Au total, on notera que Mme Le Pen n'écrit délibérément pas un mot ni sur la sortie de l'OTAN, ni même du commandement militaire intégré de l'OTAN, ni de l'Afghanistan.

 

C'est ce qui s'appelle se moquer du monde.

 

 

 

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LA "PROFESSION DE FOI" DE M. DUPONT-AIGNAN : PAS UN MOT SUR L'EURO, NI SUR L'ARTICLE 50,  NI SUR LA SORTIE DE L'UE, NI SUR CELLE DE L'OTAN, MAIS.... HARO CONTRE « LA LOI DES VOYOUS » ET LES EMPLACEMENTS DES RADARS ROUTIERS.

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L'examen de ce document électoral permet de confirmer ce que l'UPR et moi-même ne cessons de dire et d'écrire depuis des années : il est totalement faux que M. Dupont-Aignan et DLR proposent de sortir de l'euro, et a fortiori de l'Union européenne.

 

Car sinon, POURQUOI NE MENTIONNERAIENT-ILS PAS CES DEUX QUESTIONS CAPITALES dans la profession de foi ?

 

 

Examinons cela.

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PAGE 1

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PAGE 2

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C'est sur cette page 2 que M. Dupont-Aignan présente ses engagements sur l'Europe aux 44 millions d'électeurs français. Examinons ce texte.

 

1°) M. DUPONT-AIGNAN NE DIT PAS UN MOT DE L'ARTICLE 50 DU TUE, NI DE LA SORTIE DE L'UE

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Voici ce qu'écrit M. Dupont-Aignan pour ce qui concerne spécifiquement ses propositions sur l'Europe :

 

« LIBÉRONS-NOUS DE L'EUROPE DES  BANQUIERS ! »« En finir avec l'Europe bureaucratique pour passer à une Europe des Nations à la carte autour de projets concrets comme l'ont été Ariane ou Airbus.»

 

Voilà. C'est tout. Le lecteur devra se pincer pour le croire. Et pourtant c'est vrai.

 

La similitude des omissions avec la profession de foi de Mme Le Pen est saisissante. Après avoir fait croire pendant des mois et des mois, - avec la parfaite connivence de tous les grands médias - qu'il était le champion de la sortie de l'euro, M. Dupont-Aignan, tout comme Mme Le Pen, a tout bonnement décidé de ne même pas parler de l'euro dans le document électoral qui fait foi auprès de 44 millions d'électeurs.... 

 

Les mots mêmes de  « monnaie » et  « euro » , ainsi que les sommes extraordinaires versées au MES, etc., etc, bref tout ce qui qui est au cœur de l'actualité et de la situation explosive de l'UE et de notre économie, ne sont même pas mentionnés.

 

N'en déplaise à nos sympathisants qui avaient lu sa récente interview dans le journal Le Monde, M. Dupont-Aignan ne dit pas un seul mot dans sa profession de foi, ni sur l'article 50 du TUE, ni sur la sortie de l'UE.

 

On notera aussi que M. Dupont-Aignan reprend à son compte le bobard éculé de la propagande européiste, qui veut faire croire à nos compatriotes qu'Airbus et Ariane ont un rapport avec la construction européenne. Comme je l'ai déjà dit maintes fois dans de nombreuses réunions publiques, c'est archi-faux : Airbus et Ariane sont des coopérations internationales, qui regroupent des pays d'Europe et d'autres qui ne le sont pas. Ces coopérations n'ont aucun lien, ni de près ni de loin avec la construction européenne. Je rappelle notamment que, dans la fabrication des Airbus A 380, 14 des 27 États membres de l'UE ne mettent pas un rivet alors que les États-Unis sont le premier pays en termes de part de fabrication, et que le Japon, la Corée, l'Australie, Singapour, y interviennent aussi de façon décisive. 

 

En bref, cette "profession de foi" montre ainsi, mieux que de longs discours, à quel point les plagiats épars que M. Dupont-Aignan a pu faire de mon programme ne sont qu'un trompe-l'œil, une escroquerie politique et morale.

 

En éludant tous les vrais sujets au moment où il avait la possibilité de s'adresser à 44 millions de Français, M. Dupont-Aignan prouve qu'il ne veut pas du tout rompre avec le système euro-atlantiste qui détruit la France.

 

 

2°) M. DUPONT-AIGNAN PROPOSE DE SORTIR DU COMMANDEMENT INTÉGRÉ DE L'OTAN, ET DONC PAS DE L'OTAN

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On notera, dans l'encadré qui s'étale sur le bas des pages 2 et 3, que M. Dupont-Aignan propose de sortir du commandement militaire intégré de l'OTAN. Saluons cette précision, que Mme Le Pen n'a, quant à elle, pas jugé bon de donner. Cependant, cette proposition est fort éloignée de celle de l'UPR puisque nous proposons quant à nous de sortir définitivement de l'OTAN (ce que M. Mélenchon, il faut le reconnaître, propose aussi dans sa profession de foi).

 

La proposition de M. Dupont-Aignan est donc une proposition mi-chèvre mi-chou qui est en fait inapplicable, car la situation de la France n'a plus de rapport avec celle de 1966. A cette époque, Charles de Gaulle avait fait sortir la France du seul commandement militaire intégré car nous étions dans le cadre de la guerre froide et la France était objectivement menacée par le Pacte de Varsovie.

 

Désormais, cette menace a disparu et il est faux d'affirmer, comme le font évidemment les Américains, qu'elle aurait été remplacée par la menace du "terrorisme". Les rapports policiers évoqués précédemment prouvent que la dangerosité présumée du terrorisme  est très largement exagérée et que la présentation hyperbolique de ce phénomène vise bien à maintenir la France et sa défense nationale sous sujétion étrangère. 

 

 

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PAGE 3

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3°)  M. DUPONT-AIGNAN FUSTIGE « LA LOI DES VOYOUS » ET L'EMPLACEMENT DES RADARS ROUTIERS ---------------------------------------------------------------------------------------------------------

Tout comme Mme Le Pen, M. Dupont-Aignan n'a donc pas jugé nécessaire, dans sa profession de foi, de mentionner l'euro, ni le MES, ni les articles des traités européens qu'il souhaiterait voir changer, ni la façon dont il pourrait s'y prendre pour convaincre nos 26 partenaires européens de mettre en œuvre le slogan d' « Europe des Nations à la carte » qu'il lance et qui est grossièrement incompatible avec les traités.

 

En revanche, et tout comme Mme Le Pen, M. Dupont-Aignan n'a pas oublié de mentionner - noir sur blanc - des thèmes très droitiers, poujadistes et dont la formulation flirte avec l'extrême droite. M. Dupont-Aignan a ainsi jugé bon de lancer le slogan : « LIBÉRONS-NOUS DE LA LOI DES VOYOUS ! » Et de faire suivre ce titre, populiste à l'extrême, par des considérations destinées à flatter la fraction la plus droitière de l'électorat : « Malgré les discours de fermeté, 10 000 emplois de policiers et gendarmes ont été supprimés en 5 ans. le laxisme judiciaire continue de plus belle : 80 000 peines de prison restent inappliquées. Pire, la loi Dati de 2009 supprime l'incarcération pour les condamnations allant jusqu'à 2 ans fermes »   etc.

 

M. Dupont-Aignan a également estimé qu'il était du niveau d'un programme présidentiel de préciser qu'il entendait «  placer les radars [routiers] sur les sites dangereux plutôt que sur les sites où ils rapportent » ..... Il est franchement difficile de faire plus démagogique - et plus ridicule - dans une profession de foi pour l'Élysée.

 

Tout cela, qui se veut une reprise atténuée du discours du FN, n'a simplement rien à voir, ni avec un programme présidentiel, ni avec la gravité de la situation d'asservissement de la France par une puissance étrangère, et donc rien à voir avec un quelconque "gaullisme".

 

C'est également avec ce type de profession de foi que M. Dupont-Aignan se décrédibilise totalement aux yeux des électeurs de gauche : c'est un choix politique comme un autre. Mais il ne faut pas ensuite prétendre que DLR rassemble des Français de droite et de gauche : c'est faux.

 

 

 

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PAGE 4 

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On relèvera enfin une curiosité dans l'encadré concernant la biographie de M. Dupont-Aignan : c'est le passage où il précise qu' « il a fondé en 2007 un mouvement politique indépendant : Debout la République. »

 

Il s'agit pour le moins d'une réécriture de l'histoire puisque DLR a été fondé huit ans avant : le 3 février 1999, comme le précise la fiche Wikipédia [http://fr.wikipedia.org/wiki/Debout_la_R%C3%A9publique]. La même fiche (que Wikipédia n'a bien entendu pas censurée, à la différence de celle de l'UPR) précise d'ailleurs que « DLR a été « relancée une première fois en mai 2000 » et « relancée une seconde fois le 7 septembre 2002, en tant que courant "gaulliste et républicain" de l’UMP. »

 

Mais il est vrai que, comme l'UPR a été fondée le 25 mars 2007 et commençait déjà à prendre de la place, M. Dupont-Aignan avait souhaité contrecarrer, déjà, notre ascension. Il avait eu pour cela l'idée saugrenue de faire un « Congrès fondateur de DLR » le 23 novembre 2008, 9 ans et demi après la création, que mentionne aussi la fiche Wikipédia. 

 

Quoi qu'il en soit, on ne peut qu'être surpris que M. Dupont-Aignan ait éprouvé le besoin de mentir sur sa profession de foi officielle pour sa candidature à l'Élysée. Pour tout dire, cela ne fait pas bon genre.

 

 

 

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DÉCRYPTAGE : Mme LE PEN et M. DUPONT-AIGNAN, CHAMPIONS DES 3 TECHNIQUES DE MANIPULATION DE MASSE : « L'AUBERGE ESPAGNOLE », LE « CAMÉLÉON », ET LA « CONFIDENCE POUR INITIÉS » 

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On ne peut pas comprendre la politique française si l'on ne sait pas que les politiciens professionnels appliquent tous les mêmes techniques de manipulation pour arracher le consentement de leurs sympathisants. Cette manipulation repose essentiellement sur trois techniques :

 

 

1°)- la technique de « l'auberge espagnole »

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Comme on le sait, l'expression « auberge espagnole » qui remonte au XVIIIe siècle, désignait à l'origine un lieu où l'on ne trouve que ce qu'on y a apporté, puis, par extension, un endroit où l'on trouve de tout et où l'on rencontre n'importe qui. De nos jours, on désigne par « auberge espagnole » tout groupement ou toute situation où chacun trouve ce qui l'intéresse, ce qu'il comprend, en fonction de ses goûts, de ses convictions politiques, etc.

 

Au total, le seul qui y trouve intérêt, c'est... l'aubergiste.

Quant aux clients, ils finissent toujours par découvrir qu'ils se sont fait escroquer.

 

Appliquée à la politique par tous les politiciens professionnels, cette technique consiste à dire successivement les choses les plus contradictoires.

 

Elle consiste également à organiser une répartition des rôles entre différents "lieutenants" du dirigeant, qui sont chargés de faire des propositions totalement divergentes et contradictoires. Cette technique des "lieutenants-qui-s'opposent" est très utilisée dans les grands partis, notamment à l'UMP et au PS. Il ne faut surtout pas avoir le moindre souci de constance ni de cohérence dans les propositions, bien au contraire ! Plus c'est incohérent et plus cela permet de ratisser large.

 

L'objectif est que chaque électeur, à tour de rôle, entende ce qui lui fait plaisir. Car l'esprit humain est ainsi fait qu'il a tendance à se focaliser que les éléments qui confortent ses opinions plutôt que sur ceux qui la contredisent. Du coup, chaque électeur est convaincu qu'il possède, lui, la seule VRAIE VERSION DU PROGRAMME, et que cette vraie version est celle qu'il approuve !

 

 

 

2°)- la technique du caméléon

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La technique du caméléon va de pair avec la technique de « l'auberge espagnole », dont elle est une déclinaison. Elle consiste, pour le politicard chevronné, à aller systématiquement dans le sens de son public ou de son interlocuteur, quel qu'il soit, en se moquant comme d'une guigne de toute cohérence :

  • - Rencontre-t-il un électeur qui se plaint du passage à l'euro ? Le politicard lui répond que c'est en effet un scandale et qu'il va revenir au franc.
  • - Trois pas plus loin, voici qu'une électrice lui confie qu'elle espère qu'il ne fera pas sortir la France de l'euro ? Pas de problème ! Le politicard lui répond aussi sec qu'il n'en est en effet pas question, qu'il veut seulement améliorer la "gouvernance" de la zone euro.
  • - Juste à côté, un troisième électeur s'indigne que la France ait des troupes en Afghanistan et que Sarkozy ait fait réintégrer la France dans le commandement militaire intégré de l'OTAN ? Notre politicard abonde avec énergie en s'indignant de cette situation et précise qu'une fois élu, il s'empressera de faire sortir la France de ce commandement militaire de l'OTAN.
  • - Mais cent mètres plus loin, c'est un autre électeur qui s'inquiète du nombre d'immigrés et qui veut que l'on manifeste une "solidarité occidentale" face à la "menace terroriste" ? Ce n'est pas grave ! Notre politicard acquiesce avec conviction, en jurant ses grands dieux qu'il est hors de question de sortir de l'OTAN et que nous devons garder une alliance privilégiée avec les États-Unis....

- etc.

Comme la technique de "l'auberge espagnole", celle du caméléon permet d'embobiner chaque électeur, en lui donnant à croire qu'il possède, lui, la seule VRAIE VERSION DU PROGRAMME, et que cette vraie version est celle qu'il approuve.

 

 

 

 

 

3°) - la technique des « confidences pour initiés »

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 La technique des "confidences pour initiés" est l'une des plus courantes des politicards et elle marche, hélas !, presque à tous les coups auprès des électeurs novices.  

 

Elle consiste à leur glisser à l'oreille des militants déboussolés, bien entendu sous le sceau présumé du secret, qu'il est "beaucoup plus habile" d'avancer masqués. Et donc de ne pas analyser ni proposer ce que souhaitent ces militants... Il s'agit d'une manipulation de type suggestif, où les dirigeants des partis politiques font croire à leurs troupes qu'ils pensent comme elles, alors même qu'ils disent en public tout le contraire.  

 

Par les nombreux témoignages qui nous parviennent, nous savons que M.Mélenchon, Mme Le Pen et M. Dupont-Aignan, ou leurs entourages, ont régulièrement recours à cette technique lorsqu'ils sont interrogés par leurs sympathisants sensibles aux analyses et aux propositions de l'UPR.

 

 

 

 

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CONCLUSION : LES MASQUES SONT TOMBÉS, MAINTENANT VOUS SAVEZ QUI EST QUI 

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La publication et la diffusion par la puissance publique des professions de foi électorales officielles des candidats permettent de faire tomber les masques. Elles confirment de façon éclatante ce que l'UPR analyse et explique depuis sa création : aucun candidat ne propose de sortir ni de l'Union européenne, ni de l'euro. Aucun.

 

Cette confirmation est particulièrement nette - et utile - pour ce qui concerne Mme Le Pen et M. Dupont-Aignan, qu'une campagne médiatique aussi constante qu'insidieuse a présentés aux électeurs comme étant justement les deux seuls responsables politiques partisans de la sortie de l'euro, et même de l'UE.

 

La lecture minutieuse des professions de foi des deux intéressés prouve que c'est faux. Non, ni Mme Le Pen ni M. Dupont-Aignan, ni leurs partis respectifs, ne proposent ce que l'UPR est donc bel et bien toujours seule à analyser et à proposer aux Français.

 

Certains militants fanatiques de l'un et de l'autre ne manqueront pas, comme d'habitude, de se récrier en affirmant que si, ils veulent vraiment sortir de l'euro, voire de l'UE, mais qu'ils estiment "plus habile" de ne pas le dire ouvertement. Mais cela aussi est faux : car ce qui est la marque la plus irréfutable de ces deux responsables, c'est l'instabilité permanente de leurs discours, qui disent tout et son contraire à tout instant. Et c'est aussi leur positionnement, à l'extrême droite pour Mme Le Pen, et à la droite de la droite pour M. Dupont-Aignan, à chaque fois qu'arrive une échéance électorale.

 

La lecture attentive de ces deux professions de foi, de Mme Le Pen et de M. Dupont-Aignan, prouve à quel point l'UPR n'a décidément rien à voir ni avec l'une ni avec l'autre. C'est une évidence aveuglante pour quiconque se donne la peine de comparer ces deux professions de foi avec notre programme : http://www.u-p-r.fr/wp-content/uploads/2012/03/Programme-presidentiel-Francois-Asselineau.pdf

 

Je laisse les adhérents et les sympathisants de l'UPR imaginer ce qu'eût été cette élection si j'avais pu être candidat. J'aurais évidemment mis à profit l'extraordinaire tribune offerte par cette élection pour exposer la réalité de la situation aux 44 millions d'électeurs.

 

À la différence des "professions de foi" de Mme Le Pen et de M. Dupont-Aignan, je me serais adressé à mes concitoyens comme à des adultes et non pas comme à des demeurés. Je leur aurais notamment exposé la liste précise des pouvoirs qui nous ont été volés par la construction européenne, et les conséquences concrètes de ces vols. Ma profession de foi aurait été à des années-lumière des 10 documents électoraux officiels dont les Français doivent, hélas, se satisfaire.

 

Ce n'est que partie remise. Je compte sur les élections européennes de 2014 pour pouvoir enfin faire comprendre aux Français les informations vitales que Mme Le Pen et M. Dupont-Aignan - et les 8 autres - leur ont encore sciemment cachées au cours de cette pitoyable élection présidentielle de 2012.

 

François ASSELINEAU

 


22/04/2012


L’Argentine prouve qu’il y a une vie après la « mondialisation inévitable »

Le vent de l'Histoire tourne : L'Argentine prouve qu'il y a une vie après la "mondialisation inévitable" et que l'avenir n'est pas dans la destruction des États.

 

Le gouvernement argentin vient de décider, ce 16 avril 2012, d’exproprier le groupe espagnol Repsol de sa participation dans la compagnie pétrolière argentine YPF, qui est donc renationalisée.

 

Cette nouvelle décision fait grimper aux rideaux le gouvernement de Madrid qui y dénonce une attaque contre les « intérêts espagnols ». Mais elle s’inscrit en réalité dans une politique de longue haleine, mise en œuvre depuis dix ans par le président de la République Nestor Kirchner puis par sa femme qui lui a succédé à ce poste.

 

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L’actuelle présidente argentine Cristina Kirchner

Cette politique « néo-péroniste » est approuvée par une très grande majorité du peuple argentin : elle consiste à rendre à la République argentine sa souveraineté et son indépendance nationales, et sa capacité à assurer la justice sociale entre ses habitants. Ses succès sont remarquables.

RAPPEL DE L’HISTOIRE RÉCENTE DE L’ARGENTINE

Tout au long des années 90, l’Argentine avait appliqué, sous la présidence de Carlos Menem et à la demande du FMI, une politique ultra-libérale de privatisation à outrance de toute son économie.

Cette politique fut assez comparable à celle dont sont actuellement affligés la France et les pays de l’Union européenne, sous les exigences du même FMI et de la Commission européenne. Dans l’Argentine des années 1990, comme dans la France des années 2000-2010, les médias et les politiciens ne cessaient d’expliquer au peuple argentin qu’il était nul, et que son salut collectif ne viendrait que des « réformes indispensables » consistant à vendre à des groupes privés étrangers tout ce qui appartenait au peuple argentin.

 

Cette ultra-libéralisation de l’économie argentine a certes provoqué l’enrichissement d’une partie de la population pendant quelques années, et surtout une débauche de consommation.

Mais elle a aussi et surtout entraîné une autre partie de la population dans la pauvreté (environ 20% de chômeurs officiels vers 1998) , avant de provoquer une hyper-inflation et une crise économique et financière de très grande ampleur à la fin des années 1990 et au début des années 2000.

 

La crise économique et financière culmina en 2001 et conduisit à des décisions historiques : le 6 janvier 2002, le nouveau gouvernement du président Eduardo Duhalde procédait à un gel total des avoirs bancaires et à une dévaluation officielle du peso de 28 % par rapport au dollar. La monnaie argentine continua à baisser très rapidement ensuite, jusqu’à perdre près de 50% face au dollar.

 

Après avoir mis en place un plan économique très volontariste, le président Duhalde convoqua des élections présidentielles anticipées en avril 2003. Ce fut le candidat péroniste de centre gauche Nestor Kirchner qui fut élu, sur un programme de restauration de l’État et de la souveraineté nationale argentine sur son économie.

 

Nestor Kirchner a été président de la République argentine de 2003 à 2007. Son bilan est historique :

 

a) envoyant balader les banquiers, il a « renégocié » la dette du pays en 2005 d’une façon expéditive : il a purement et simplement refusé le remboursement de trois quarts des 100 milliards de dollars de dette extérieure !

 

b) faisant un bras d’honneur au dogme de l’ultra-libéralisme et de la prétendue « mondialisation inévitable », il a :
- gelé les tarifs de l’énergie et des transports,
- taxé très fortement les importations,
- relancé l’activité économique (+ 50 % en cinq ans !) en la soutenant de façon keynésienne par les dépenses publiques,
- provoqué une forte hausse des salaires,
- et engagé un programme tenace de réappropriation par le peuple argentin des grands services publics du pays qui avaient été bradés à des intérêts privés américains ou européens à la demande du FMI :

- novembre 2003 : Renationalisation de la Poste argentine, qui avait été privatisée en 1997.

- janvier 2004 : Renationalisation de la concession de l’espace radioélectrique national, qui avait été attribué au groupe français Thales Spectrum, filiale de Thales (ex-Thomson) en 1997.

- mars 2006 : Renationalisation de la distribution de l’eau potable qui avait été attribuée au groupe français Suez en 1993.

- mars 2007 : Renationalisation du Chantier naval Darsena Norte, privatisé en 1999. Les employés reçoivent 10% des actions, le reste étant contrôlé par l’Etat.

C’est sa propre épouse, Cristina Kirchner qui lui a succédé au poste de présidente de la République le 10 décembre 2007. Réélue il y a quelques mois, en octobre 2011, elle a continué l’impressionnante œuvre libératrice de son mari :

- novembre 2008 : Renationalisation du système de retraites, qui avaient été privatisées en 1994.

- décembre 2008 : Renationalisation des compagnies aériennes Aerolineas Argentinas et Austral, privatisées et acquises en 1990 par la compagnie espagnole Iberia, puis en 2001 par le groupe espagnol Marsans.

- et enfin, ce 16 avril 2012 : Renationalisation majoritaire (à 51%) de la compagnie pétrolière YPF, qui avait été privatisée et cédée à l’Espagnol Repsol en 1992.

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Le président argentin Nestor Kirchner (aujourd’hui décédé) avec le président bolivien Evo Morales (à gauche) et le président vénézuélien Hugo Chavez (à droite)

CONCLUSION


Tout comme les cas islandais ou vénézuélien, la politique économique, financière, sociale et industrielle menée en Argentine depuis 10 ans est soigneusement censurée dans nos médias asservis à l’oligarchie financière et industrielle euro-atlantiste.

 

Cette censure s’explique : tout ce qu’a décidé le gouvernement de Buenos Aires, avec le soutien massif de sa population, prouve que les dogmes de l’ultra-libéralisme et de la « mondialisation inévitable » sont des mensonges et des politiques insanes, sur lesquelles un peuple peut – et doit – parfaitement revenir.

 

Après avoir failli être détruite par les tenants de la privatisation de la planète au profit d’une infime minorité, l’Argentine est la preuve vivante que l’avenir n’est pas dans la destruction des États, mais dans leur résurrection.

 

Je me permets au passage de voir, dans la politique de renaissance argentine, des points de ressemblance frappants avec le programme de renationalisation des services publics essentiels que j’avais présenté le 3 décembre dernier.

 

Ce n’est pas parce qu’une censure médiatique absolue m’a empêché de soumettre ce programme présidentiel libérateur au vote des Français qu’il a perdu de son intérêt et de sa pertinence. Bien au contraire, l’exemple argentin montre qu’il est plus actuel que jamais et que l’histoire finira, tôt ou tard, par lui donner raison.


17/04/2012


Les allemands renvoient dos-à-dos Sarkozy et Hollande: Changer les statuts de la BCE ? Ce sera NEIN !

Le gouvernement allemand vient d’exprimer sa « conviction profonde que la BCE exerce son mandat de manière totalement indépendante de la politique ». M. Steffen Seibert, porte-parole de la chancelière Angela Merkel, a précisé que « cette conviction est connue à Paris ».

 

Cette déclaration solennelle des autorités de Berlin coupe ainsi court immédiatement à la fois :

 

a)- à la déclaration de Nicolas Sarkozy, qui a lancé hier dimanche 15 avril place de la Concorde, qu’il souhaitait, une fois réélu, rouvrir le débat sur la Banque centrale européenne et son rôle dans le soutien de la croissance en Europe.

 

b)- et à la même idée, déjà évoquée avant lui, par François Hollande.

 

M. Seibert a d’ailleurs laissé entendre qu’il s’agissait d’un débat archi-connu et tranché depuis belle lurette, puisqu’il a précisé que « l’Allemagne et la France avaient toutes les deux à cœur une croissance pérenne en Europe. Nous sommes d’accord avec le gouvernement français sur les objectifs. » Ce sont les termes diplomatiques déjà maintes fois utilisés en pareille circonstance, et notamment lors du précédent de 1997.

 

COMMENTAIRES


Les européistes français, qui n’ont que le prétendu « moteur franco-allemand » à la bouche, passent leur temps à refuser tout débat de fond sur l’euro et sur l’UE, en diabolisant ceux qui veulent sortir de l’euro comme étant des « nationalistes ». C’est d’ailleurs le mot utilisé une nouvelle fois, hier, par Sarkozy dans son discours place de la Concorde.

 

Cet amalgame est rendu possible, comme d’habitude, par le Front National, dont l’ultra-médiatisation n’a pas d’autre but.

 

Mais, chose ô combien paradoxale, ce sont ces mêmes européistes qui ne cessent de critiquer implicitement ou explicitement l’Allemagne, et de faire porter aux Allemands la responsabilité du drame de l’euro. Au train où vont les choses, ce sont les européistes qui nous entraînent dans un conflit de plus en plus grave avec l’Allemagne.

Pourtant, la responsabilité de cette erreur historique monumentale qu’est l’euro ne saurait être reportée sur l’Allemagne seule.

 

Comme nous l’ont confirmé définitivement les documents déclassifiés de l’administration américaine à l’été 2000, ce sont les Américains qui ont exigé la création d’une monnaie commune européenne, et cela dès le milieu des années 60. On se rapportera pour cela à l’article du Daily Telegraph du 19 septembre 2000 :

« Une note émanant de la Direction Europe, datée du 11 juin 1965, conseille au vice-président de la Communauté Économique Européenne, Robert Marjolin, de poursuivre de façon subreptice l’objectif d’une union monétaire. Elle recommande d’empêcher tout débat jusqu’au moment où « l’adoption de telles propositions serait devenue pratiquement inévitable » ».

 

L’objectif poursuivi par le gouvernement américain avec cette monnaie commune était de ligoter davantage encore les États d’Europe dans un attelage absurde, que seul Washington aurait l’influence et la capacité de diriger en sous-main.

 

En outre, les principaux artisans de cette idée géniale qu’est l’euro ont d’abord été des dirigeants français, caractéristiques de ce qu’a de pire notre histoire nationale : des dirigeants vaniteux et superficiels, jouant de façon irresponsable avec des grandes idées dont ils refusent de voir les conséquences concrètes, dédaigneux de nos intérêts nationaux, méprisant les souffrances populaires : Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Jacques Delors, Jacques Chirac, Lionel Jospin, Jean-Claude Trichet, entre autres, portent la première responsabilité du désastre en cours.

 

Tous ceux qui ont appelé à voter Oui au référendum du 20 septembre 1992 sur le traité de Maastricht créant l’euro portent également une responsabilité majeure : c’est le cas, notamment, de Nicolas Sarkozy, François Hollande et Jean-Luc Mélenchon.

 

La germanophobie de ces irresponsables fait penser à la mauvaise foi d’un mauvais joueur, qui a convié d’autres joueurs à jouer à un jeu et qui, constatant maintenant qu’il est en train de perdre, commence à insulter les autres joueurs.

 

L’erreur est d’avoir voulu jouer à ce jeu.

 

Cette germanophobie latente de nos dirigeants est d’autant plus injuste que l’Allemagne est loin d’être le seul pays qui refuse d’admettre le point de vue français :

 

- les Pays bas, la Finlande, le Luxembourg, l’Autriche feront bloc derrière l’Allemagne pour refuser toute modification réellement significative des traités européens sur les pouvoirs de la BCE,

- et l’on peut prévoir que le Royaume-Uni, le Danemark et la Suède les soutiendront aussi, quoi que n’ayant pas adopté l’euro eux-mêmes.

 

CONCLUSION


Quoi qu’il en soit, la réaction du gouvernement de Berlin de ce jour prouve que nous sommes dans une situation à peu près comparable à celle qui avait prévalu pendant la campagne pour les élections législatives de 1997.

 

Rafraîchissons les mémoires, notamment celles de nos lecteurs les plus jeunes.

 

En mai-juin 1997, pendant la campagne électorale provoquée par la dissolution de l’Assemblée nationale, M. Jospin et le PS avaient promis, juré, craché, qu’une fois parvenus au pouvoir, ils exigeraient une réforme complète des critères de Maastricht. Ils avaient assuré à qui voulait l’entendre qu’on allait voir ce qu’on allait voir, que la France taperait du poing sur la table, et qu’elle obtiendrait une réorientation de la construction européenne vers plus de croissance, plus d’emplois et plus de justice sociale… Déjà !

 

C’était il y a 15 ans.

 

En réalité, les Allemands avaient déjà précisé, bien avant le scrutin français, qu’il était hors de question de modifier d’un iota les critères de Maastricht. Mais quiconque s’avisait de le faire remarquer au PS à l’époque se faisait taxer de pusillanime et de défaitiste.

 

Le résultat de cette mascarade est connu : quelques semaines après avoir remporté les législatives et avoir été nommé à Matignon, Lionel Jospin fit avec Jacques Chirac le voyage d’Allemagne. Nos deux pieds-nickelés y entendirent, de la bouche du Chancelier Kohl, ce que tout le monde savait déjà, à savoir que Berlin refusait toute modification des traités.

 

 

Pour faire joli, et d’un commun accord, on publia un communiqué lénifiant, du même genre que les propos du porte-parole d’Angela Merkel d’aujourd’hui, pour assurer que la croissance et l’emploi étaient des choses assurément très importantes…

 

 

Il ne resta plus alors à notre Premier ministre socialiste que d’aller sur TF1, la queue basse, expliquer aux Français que les Allemands, hélas, ne voulaient rien entendre, mais qu’ils avaient néanmoins promis qu’un accent plus attentif serait porté aux questions de croissance et d’emplois…

 

A l’évidence, c’est une réédition de cette nouvelle mascarade pour enfumer les Français que François Hollande et Jean-Luc Mélenchon (ou Sarkozy si c’était lui qui devait être réélu) ont prévue pour cet été.

 

Ce scénario est non seulement honteux d’un point de vue moral et minable d’un point de vue politique. C’est aussi un scandale d’un point de vue économique et social. Car la conséquence de ce refus de sortir de l’euro et de l’UE, c’est l’acceptation passive d’une remise en cause de plus en plus grave de notre liberté, de notre niveau de vie et de tous nos acquis sociaux.


16/04/2012